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La ferme africaine. Karen Blixen

Par Nelcie @celinelcie

Les paysage de savane africaine, le Kilimandjaro en arrière plan, Meryl Streep et Robert Redford au premier plan… Vous les voyez ces images de Out of Africa ? Je gardais un excellent souvenir de ce film, et depuis longtemps je souhaitais lire le roman dont est tiré film : La ferme africaine.

La ferme africaine. Karen Blixen

Synopsis

« Quand le souffle passait en sifflant au-dessus de ma tête, c’était le vent dans les grands arbres de la forêt, et non la pluie. Quand il rasait le sol, c’était le vent dans les buissons et les hautes herbes, mais ce n’était pas la pluie. Quand il bruissait et chuintait à hauteur d’homme, c’était le vent dans les champs de maïs. Il possédait si bien les sonorités de la pluie que l’on se faisait abuser sans cesse, cependant, on l’écoutait avec un plaisir certain, comme si un spectacle tant attendu apparaissait enfin sur la scène. Et ce n’était toujours pas la pluie.

Mais lorsque la terre répondait à l’unisson d’un rugissement profond, luxuriant et croissant, lorsque le monde entier chantait autour de moi dans toutes les directions, au-dessus et au-dessous de moi, alors c’était bien la pluie. C’était comme de retrouver la mer après en avoir été longtemps privé, comme l’étreinte d’un amant. »

Mon avis

Et bien, je crois que je suis passée un peu à côté de cette lecture, car je dois l’avouer, je me suis un peu ennuyée.

L’histoire se passe au début du XIXème siècle et raconte la vie d’une aristocrate danoise installée au Kenya, où elle s’est mariée. Histoire d’amour entre deux personnes, de fascination pour le pays et l’Afrique, ses paysages, ses autochtones, sa faune et sa flore.

Il est indéniable que Karen Blixen a un vrai talent pour nous faire découvrir les paysages grandioses du Kenya à travers sa plume. La femme est passionnée par l’Afrique, éprouve comme une attirance naturelle envers ces lieux, et cela se ressent à ses mots. C’est est presque communicatif.
Le récit possède un parfum de nostalgie quant à ces événements qu’elle a vécus en Afrique, mais également sur le continent européen. Une nostalgie que l’on retrouve lorsqu’elle parle de son amour perdu : Denys Finch Halton, mort dans un accident d’avion. A cet égard, j’ai été amusée de remarquer que finalement, cette histoire n’apparaît qu’en arrière plan du roman, tandis que Sydney Pollack en a fait son trait principal dans Out of Africa.

Dans ce roman, il est aussi question de l’amour que Karen Blixen porte aux indigènes. Et là, je dois avouer que j’ai été quelque peu gênée. Parce que oui, il ne fait pas de doute qu’elle avait énormément de tendresse pour ce peuple qu’elle apprit à découvrir. Et justement, c’est là qu’est le problème. J’ai eu le sentiment d’un… trop plein de bons sentiments envers ces gens, mais surtout qu’elle en parlait parfois comme s’ils étaient tous des enfants et qu’elle se sentait l’obligation de les materner. J’ai regretté cela, car je trouve que ça enlève un peu de l’humanité que l’auteure voudrait communiquer dans son oeuvre.

Une autre chose que je n’ai pas vraiment apprécié dans ce roman, c’est l’absence de chronologie du récit. En effet, l’auteure passe d’un événement à l’autre, parfois sans lien entre eux. Généralement, cela ne me dérange pas, et j’arrive facilement à me détacher d’un processus chronologique. Mais là, j’ai trouvé que cela faisait parfois fouillis, comme si elle nous racontait la première chose qui lui passait par la tête. Et pour le coup, cela se reflète dans les descriptions de vie et de paysage, les rendant parfois ennuyeuses, aussi belles soient-elles. Et surtout, j’ai eu à plusieurs reprises le sentiment de décrocher de l’histoire, et il m’a parfois fallu un petit temps afin de reprendre réellement le fil des événements.

En refermant le livre, j’étais contente d’avoir découvert cette Afrique, car Karen Blixen nous offre de belles descriptions, mais je suis beaucoup plus mitigée quant à l’histoire en elle-même, me procurant plus d’ennui qu’autre chose, au final.
Bref, je préfère largement le film, même si en réalité il n’évoque qu’un seul événement du livre.


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