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La Rallonge

Par Gourmets&co

Comptoir  © P.Faus

Comme un bistrot de rêve…

Au commencement était Geoffroy Maillard. Un chef doué, volontaire, formé et peaufiné dans les grandes maisons mais surtout auprès de chefs que l’on n’oublie pas. Eric Fréchon par exemple, au Bristol. Il ouvre La Table d’Eugène qui devient rapidement le restaurant étoilé du XVIIIème arrondissement. Au même moment, il rêve à ce qu’il aime aussi, à savoir une cuisine plus simple, plus franche peut-être, plus abordable, plus libre, mais toujours à base de produits très sélectionnés liés à un savoir-faire sans concessions. Ce sera La Rallonge.

Une sorte de bar à tapas, ou un restaurant « fourchette et tire-bouchon » comme il l’intitule lui-même, ce qui donne une idée du style et de l’ambiance. Très bonne d’ailleurs l’ambiance ! Cool, ouverte, directe, dans l’accueil comme dans le service, mais toujours l’œil sur la qualité sans laisser-aller. On mange comme on veut et ce que l’on veut mais surtout on mange bien.

En cuisine, Julien Le Cloarec, qui connait bien les deux maisons. En salle, Kevin Encenas, tout sourire et très doué pour vous donner rapidement envie de tout goûter. Car la carte et les diverses propositions sont riches et variées, ouvertes sur le monde, asiatique un peu, méditerranéen beaucoup. Quelques quatre à six suggestions nouvelles chaque semaine, en plats ou en « fourchette » (petites portions), et une carte qui change toutes les six semaines environ. Ça roule et ça ne chôme pas en cuisine.

Daurade en tartare, daïkon…  © P.Faus

Un des (déjà) classiques de la maison est le Tartare de daurade, ponzu, gingembre, cébette et daïkon. Du monde dans l’assiette mais une belle alliance goûteuse, fraîche, parfumée, pimpante, et un poisson remarquable.

Risotto de coquillettes, cèpes, truffes  © P.Faus

Autre incontournable, dangereux car addictif, le fameux Risotto de coquillettes, cèpes, jus de viande, et pâte de truffes faite par le chef. Autant dire que le plat est riche, généreux, nourrissant, et que l’on passe en sa compagnie un doux moment de bonheur. Pas de panique, il ne quitte jamais la carte !

Poitrine de porc fondante © P.Faus

Si chef-d’œuvre il y a, c’est bien cette démoniaque Poitrine de porc Kintoa, une race basque presque disparue mais qu’un éleveur relance avec tact et amour. Un goût exceptionnel, une cuisson et un grillotage parfaits, un peu de pêche et de betteraves pour accompagner et voilà le travail. Magnifique ! Dans le verre, un Costières de Nîmes « Les Perrottes » 2013 de chez Poulvarel, un domaine de passionnés depuis plusieurs générations. Ça se voit et ça se boit.

Citron, sablé, espuma, meringue © P.Faus

Desserts sympathiques comme ce Citron, sablé, espuma, meringue, citron noir, goûteux certes mais plus mousse que tarte, mou, et un peu écœurant sur la longueur. Le Riz au lait du chef, manifestement breton, est un peu surcuit et inondé de caramel au beurre salé. Breton toujours…

On y boit de la bière, du cidre, des vins du Languedoc, de la vallée du Rhône, d’Italie, du Maroc, d’Espagne, quelques natures, une entrée de gamme à 25 € et des vins au verre de 6 € à 9 €.

La Rallonge, c’est un peu le bistrot de rêve. Une cuisine pensée et maitrisée, savoureuse et généreuse, des plats passionnants jouant sur la tradition et la nouveauté, une cuisine vivante, en mouvement, une carte qui donne faim, et une équipe formidable. On en redemande…

La Rallonge - equipe-1
16, rue Eugène Süe
75018 Paris
Tél : 01 42 59 43 24
[email protected]
www.larallonge.fr
M° : Marcadet-Poissonnières
Fermé dimanche et lundi

Menus : 19,50 € (3 plats) – 15,50 € (2 plats)
Plat : 13 €
Planches (charcuterie, fromages, etc.) : de 20 € à 24 €
Fourchettes (sur place ou à emporter) : de 9 € à 14 €
Conserves espagnoles pour l’apéro (sardinettes, poulpes, moules, etc.) : de 7 € à 12 €

© P.Faus
© P.Faus 3


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