L’âge de glace 4 : La dérive des continents (Ice Age: Continental Drift). 1 heure 34. États-Unis. Animation – Comédie. Sortie en France le 27 juin 2012. Réalisé par Steve Martino et Michael Thurmeier avec les voix en version originale de Ray Romano, John Leguizamo, Denis Leary, Seann William Scott, Josh Peck, Peter Dinklage, Queen Latifah, Jennifer Lopez, Wanda Sykes, Keke Palmer, Patrick Stewart, Nick Frost, Rebel Wilson… Avec les voix en version française de Gérard Lanvin, Vincent Cassel, Élie Semoun, Christophe Dechavanne, Alexis Tomassian, Pascal Casanova, Armelle Gallaud, Philippe Catoire, Évelyne Grandjean…
Alors que Scrat poursuit inlassablement son gland avec toujours autant de malchance, il va cette fois provoquer un bouleversement d’une ampleur planétaire… Le cataclysme continental qu’il déclenche propulse Manny, Diego et Sid dans leur plus grande aventure. Tandis que le monde bouge au sens propre du terme, Sid va retrouver son épouvantable grand-mère, et la petite troupe va affronter un ramassis de pirates bien décidés à les empêcher de rentrer chez eux…
« Crétin de lapin, le piratage ne paie pas. »
J’ai un peu honte de l’avouer mais j’avais complétement oublier l’existence de « L’âge de glace 4 : La dérive des continents ». Pas revu depuis sa sortie en salles, c’est surtout parce que je ne comprenais pas pourquoi le prochain opus porte le numéro 5 que je me suis m’y soudain à me souvenir de ce quatrième volet. C’est donc avec un peu de craintes et pour me faire une piqûre de rappel que je me le suis remater en Blu-ray.
Et je comprends pourquoi je l’avais oublié. Le scénario écrit par Michael Berg, Mike Reiss et Jason Fuchs est loin d’être passionnant. Quand on voit la qualité des histoires des trois premiers films, celui-ci est clairement plusieurs étages en dessous. Tout n’est pas mauvais, le traitement de l’adolescence et de l’envol des enfants est une suite logique dans les thèmes abordés dans cette franchise, seulement, c’est nettement moins fin et travaillé que ce que l’on avait déjà pu voir.
La principale erreur vient pour moi de la multiplicité des personnages présentés. Alors qu’avant on s’intéressait à un groupe limité ce qui les rendait attachant, cette fois ci le film veut élargir son univers et finit par nous proposer un pot-pourri beaucoup trop brouillon de différents personnages. Tout n’est pas mauvais, on s’amuse quand même, c’est juste que le récit en devient moins passionnant ce qui est regrettable.
Au niveau du casting vocal, la version française continue d’être correcte en tout cas. On retrouve nos différents doubleurs avec beaucoup de plaisir, chacun réinterprétant de très bonnes manières des personnages qu’ils maitrisent. Gérard Lanvin (Manny) fait un bon leader, Vincent Cassel (Diego) impose de son charisme dans sa voix tandis qu’Élie Semoun (Sid) fait ce que l’on attend de lui dans le registre de la comédie.
Dommage que leurs rôles respectifs évoluent peu car du coup, j’ai moins senti d’évolution ou de changement dans leurs façons d’aborder leurs rôles. Les autres doubleurs font eux aussi le travail. C’est pas transcendant mais cela reste néanmoins très agréable avec une petite mention pour Évelyne Grandjean (Mémé) dont la folie et le décalage apporte un gros plus au long métrage (même si cela ne compense pas l’absence regrettable de Buck qui se voit offrir un caméo très rapide).
La réalisation de Steve Martino et Michael Thurmeier est sinon très propre. Si en termes de scénario, j’ai un peu l’impression que ce volet ait fait une brutale marche en arrière, l’animation continue sa marche en avant. Dans le choix des cadrages et la recherches de plans, c’est malgré tout moins recherché, il y a moins de folie mais l’animation reste belle et fluide ce qui fait que cela reste plaisant à suivre.
L’évolution visuelle est moins flagrante cette fois-ci à cause du manque d’inventivité dans les différents plans mais l’univers continue quand même d’être creusé. Ce monde maritime est moins fun (puis tous ses pirates sont assez lourd) mais on reste dans le concept. La musique signée John Powell reste dans le même esprit même si là encore, je regrette encore l’absence d’un thème musical fort vite identifiable.
Pour résumer, quand on voit la baisse de niveau flagrante qu’il y a dans cet opus comparé à ses prédécesseurs, je ne suis pas surpris que « L’âge de glace 4 : La dérive des continents » soit sorti de mon esprit. La piqûre de rappel fut nécessaire même si de toute la saga, c’est le volet le plus faible. Maintenant, ce n’est pas catastrophique non plus. Ça se laisse regarder et le public plus jeune y trouvera sans doute son compte mais on sent quand même que la franchise est à bout de course et que son concept touche à sa fin. C’est peut-être l’épisode de trop à moins que le cinquième film qui va sortir me contredise mais en l’état, malgré l’aspect divertissant, cela reste quand même une petite déception.