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Conjuring 2 : Le cas Enfield

Par Tinalakiller

réalisé par James Wan

avec Patrick Wilson, Vera Farmiga, Frances O'Connor, Madison Wolfe, Franka Potente, Simon McBurney, Maria Doyle Kennedy...

Film d'épouvante-horreur américain. 2h13. 2016.

titre original : The Conjuring 2 : The Enfield Poltergeist

sortie française : 29 juin 2016

interdit aux moins de 12 ans
Conjuring 2 : Le cas Enfield

Une nouvelle histoire vraie issue des dossiers d'Ed et Lorraine Warren : l'une de leurs enquêtes les plus traumatisantes.
Lorraine et Ed Warren se rendent dans le nord de Londres pour venir en aide à une mère qui élève seule ses quatre enfants dans une maison hantée par des esprits maléfiques. Il s'agira d'une de leurs enquêtes paranormales les plus terrifiantes...

Conjuring 2 : Le cas Enfield

J'avais déjà beaucoup aimé Conjuring : Les Dossiers Warren par la même équipe (James Wan à la réalisation, le couple Patrick Wilson-Vera Farmiga devant la caméra), c'est pour cette raison que j'ai voulu aller découvrir cette suite très rapidement, même si j'avais peur qu'elle ne soit pas à la hauteur du premier opus (et je précise que je n'ai pas encore vu entre-temps le - visiblement - désastreux spin-off Annabelle de John R. Leonetti). En dehors de la horde d'ados déchaînés dans la salle qui ont foutu un incroyable bordel (donc j'en profite : allez vous faire foutre !), j'ai étonnamment aimé cette suite qui elle aussi s'inspirerait bien d'une histoire vraie (ce qui bien mis en avant - même si les ados dans la salle ont mis une plombe à capter l'info - donc en plus ils ne savent pas lire, passons). En effet, entre 1977 et 1979, la famille Harper (qui vit donc à Enfield en Angleterre), aurait été harcelée et menacée par un fantôme. Ce fait divers avait déjà été au coeur d'un téléfilm en 2015, The Enfield Haunting, avec Timothy Spall. On aurait pu croire que le changement de lieu (le premier film se déroulait entièrement aux Etats-Unis, cette suite une bonne partie en Angleterre) était superficiel. En réalité, il ne fait que confirmer la volonté de proposer un film différent (ce qui est déjà bien en soi - même s'il s'agit d'un film commercial) tout en gardant certaines structures déjà présentes dans le premier. Il y a un bon compromis trouvé pour faire une bonne transition entre les deux films sans donner une impression de répétition. Je dirais d'ailleurs que cette suite ne devrait pas perturber ceux qui n'auraient pas eu l'occasion de découvrir le premier opus. En fait, il reprend bien la structure du premier film dans le sens où durant une première partie, on nous présente parallèlement le travail des Warren et la famille en détresse attaquée par les fantômes, puis dans la seconde partie, il y a une rencontre entre la famille et les Warren (jusqu'à la solution finale). Mais pourtant on a clairement pas l'impression de voir la même chose. Peut-être parce qu'on passe de la campagne éloignée du monde (dans le premier opus) à un environnement plus urbain. Ces deux films font tous les deux peur (en tout cas en ce qui me concerne) mais grâce à l'environnement, je dirais que cette peur en question s'exprime différemment. C'est plus ça qu'il faut retenir que le changement de pays. En tout cas, l'ambiance très années 70s (dans les costumes, décors ou même choix musicaux) fonctionne toujours autant. Ca permet de rendre hommage au cinéma d'horreur de cette époque mais en n'essayant pas à tout prix de faire du copier-coller.

Conjuring 2 : Le cas Enfield

Certes, on retrouve pas mal de jumpscares mais je trouve qu'ils sont très efficaces, c'est déjà pas si mal (surtout quand on voit l'état du cinéma d'horreur actuellement). Au-delà de la peur que j'ai ressentie, je trouve qu'on trouve mine de rien une certaine inventivité qui fait plaisir à constater, surtout de la part d'un film de studio. Certaines scènes sont vraiment intenses grâce à des idées bien exécutées. Evidemment, toutes les scènes avec la vieille madame démon sont flippantes (notamment celle avec le tableau, très bien faite). Il y a aussi cette scène dans laquelle le couple Warren et autres intervenants se retournent pour pouvoir faire parler le démon dans la petite fille : on voit, dans le flou et en arrière-plan, le changement de personnage. C'est ça qui est effrayant : on ne voit pas clairement ce qui se passe et en même temps le peu qu'on voit permet au spectateur d'aller puiser dans une certaine imaginaire et surtout de s'attendre à ce qu'il ne veut pas voir. Justement cette question sur la perception est très bien traitée dans le film, notamment autour de ce qu'on voit et ce qu'on croit (voir). A noter la présence de détails, notamment en ce qui concerne une des " révélations " permettant de résoudre l'intrigue. On sent toujours l'investissement et la patte personnelle de James Wan. La mise en scène est toujours aussi soignée et précise. Il y a aussi un grand soin accordé aux décors et aux costumes, qui contribuent aussi à l'atmosphère angoissante très présente. L'ensemble est également très prenant. La preuve : avant d'aller au cinéma, je n'avais pas pris le soin de regarder la durée. J'ai été surprise d'apprendre en sortant de la salle qu'il durait 2h13. Je n'ai pas senti de longueurs. Certes, pourtant, le film prend le temps d'exposer l'histoire mais je ne me suis pas ennuyée car le montage, très équilibré pour présenter les deux parties, est très efficace, et surtout encore une fois, il y a une ambiance présente du début jusqu'à la fin. Le casting est également à la hauteur. Comme dans le premier opus, Patrick Wilson et Vera Farmiga sont très bons. Encore une fois le couple qu'ils forment fonctionne et reste attachant. Tous les seconds rôles sont également très bons, notamment en tête Madison Wolfe, bluffante en gamine possédée à la limite de la schizophrénie par moments. Elle m'a parfois rappelée à l'époque la petite Regan (Linda Blair) dans L'Exorciste sans toutefois chercher à l'imiter.

Conjuring 2 : Le cas Enfield

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