Synopsis: Deux sœurs, dans l'Espagne d'après-guerre, recueillent un homme blessé dans leur appartement. Mais la plus âgée, agoraphobe, va bientôt révéler un comportement autrement plus agressif.
Shrew's Nest, en voilà une belle petite surprise pour les amoureux du genre claustrophobe, agoraphobe et psychotique. Empreint de religion catholique sur fond de Seconde guerre mondiale,ce long-métrage espagnol nous enferme dans un immeuble où la vie n'est pas facile. Plus précisément dans l'appartement où vivent deux sœurs troublées et écrasées par de lourds secrets de famille.
Copyright Sony Pictures Releasing de España
Vingt minutes, voilà le temps qu'il faut à Shrew's Nest pour se mettre en place et commencer à jouer avec nos nerfs. Car son objectif est bien celui de l'oppression. Le scénario,plutôt bien maîtrisé,permet de diffuser une ambiance malsaine voire même terrifiante par moments. On perçoit le contraste avec le parfum de liberté que diffusent la fin de la Seconde guerre mondiale et une partie de la société espagnole encore très formatée par les codes de bons catholiques. Sans oublier la sensation du poids de culpabilité qui écrase la relation de ces sœurs tiraillées par leur passé.
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Un thriller horrifique donc qui cache bien son jeu dans un premier temps, pour finalement tomber dans quelque chose d'excessif et jouissif. Pas tout à fait un huis-clos, mais nous en sommes vraiment tous proches. L’action se déroule dans deux appartements ne franchissants leurs paliers, la seule vision de l’extérieur possible est représentée par une fenêtre vétuste. Enfermé avec une poignée de protagonistes, l’horreur peut commencer, rappelant par moments le Misery de Stephen King.
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Pas vraiment de surprise au niveau scénaristique,on comprend un peu trop rapidement la direction du long-métrage. Mais la vraie essenhce du film émane des personnages partants dans une folie irréversible. La petite faiblesse du long-métrage de Juan Fernando Andrés et Estéban Roel réside très probablement dans le jeu de ses acteurs. Macarena Gómez qui tient le rôle principal surjoue un peu trop et du coup son rôle perd en crédibilité.On ne sera pas surpris de retrouver Luis Tosar, dès qu’un film espagnol s’exporte il est dedans. Encore une fois il essaye d’être aussi inquiétant que dans l’excellent « Malveillance » mais nous sommes obligés de constater que la prestation est moins convaincante. Ceci étant dit Shrew's Nest représente une belle petite surprise à visionner dans son salon à condition qu’il soit plongé dans le noir.
SHREW'S NEST Trailer | Festival 2014
GIANNUS LE CACTUS.
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