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Cold In July : hot in December

Par Vance @Great_Wenceslas
Cold In July : hot in December

l'Avis de Nico

Une très bonne petite série B à l'ancienne par un réalisateur ayant fait ses preuves dans des films d'horreur. Avec son casting particulièrement judicieux et son ambiance eighties très bien retranscrite, Cold In July, malgré son ton un peu trop amoral, a tout de l'excellente surprise.

Cold In July : hot in December

Les fans de films "eighties" seront ravis, Cold In July est un vibrant hommage aux thrillers de série B à l'ancienne avec son ambiance lourde, ses personnages excentriques, ses séquences nocturnes éclairées au néon et sa bande son toute au synthé. C'est que l'on pense beaucoup aux films de John Carpenter, belle référence évidente, devant la réalisation de Jim Mickle, qui fait preuve d'une très grande efficacité et de choix souvent pertinents pour retrouver cette tension si caractéristique des oeuvres de cette époque. Avec ses cadrages irréprochables et son montage serré ne ménageant aucune relâche pour mieux balader son public de rebondissements en rebondissements - quitte à en faire un peu trop - le film se veut comme un pur divertissement jubilatoire et un certain retour aux sources d'un genre ultra codifié.

Cold In July : hot in December

Principal atout de cette production, sa galerie de trognes peu engageantes, que le casting très judicieux compose à la perfection. Michael C. Hall, avec sa coupe mulet du plus " bel " effet, s'avère avoir les épaule assez solides pour interpréter le rôle principal, tandis qu'à ses côté le duo formé par Sam Shepard - vraiment hallucinant - et Don Johnson - en détective texan dont la folie et la rage transparaissent à chaque plan - fonctionne parfaitement bien.

On pourra néanmoins regretter que cette histoire de vengeance s'enfonçant de plus en

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plus dans les tréfonds d'une Amérique aux institutions corrompues et à la population prompte à faire justice elle-même pour satisfaire ses pulsions d'ultra violence, ne soit finalement qu'expédiée au profit d'un spectacle plus immédiat dont l'humour et le cynisme omniprésents lui confèrent un ton vraiment trop amoral et parfois un peu agaçant à force de vouloir donner des coups de coudes aux spectateurs.

Cold In July reste cependant une excellente surprise, un film plutôt satisfaisant. On le conseille !

1989. Texas. Par une douce nuit, Richard Dane abat un homme qui vient de pénétrer dans sa maison. Alors qu'il est considéré comme un héros par les habitants de sa petite ville, il est malgré lui entraîné dans un monde de corruption et de violence.

Un soir, Richard Dane ( Michael C. HALL) abat accidentellement un intrus qui a pénétré sa demeure. Il apprend que ce dernier est le fils d'un certain Russel ( Sam SHEPARD) qui vient de sortir de prison et qui semble bien décidé à venger son fils....

Cold In July : hot in December

Russel va-t-il commettre l'irréparable pour venger la mort de son fils ???

Cold in July partait sur de bons rails : un excellent casting (avec une mention spéciale à Don JOHNSON excellent en détective privé texan), une mise en scène très classieuse, un score très 80's sorti tout droit du synthé de John CARPENTER (l'intrigue se déroule en 1989), une ambiance lourde, une intrigue bien perverse - bref, tout pour devenir un petit classique bien badass. Malheureusement, le film de Jim Mickle n'atteint jamais les sommets escomptés, la faute au manque de caractérisation des " vilains " (qui une fois de plus confirme la théorie qu'un film de genre doit sa réussite avant tout à la qualité de ses " méchants ") et à l'absence de vraies scènes chocs et de vraies tensions qui étaient nécessaires vu le sujet du film, puisqu'il est question ici d'un trafic de snuff movies....

Cold In July : hot in December

Jim Bob (Don JOHNSON) détective privé et éleveur de porcs à ses heures !

Cold in July, même s'il déçoit les attentes placées en lui, reste cependant un bon

Cold In July : hot in December
film, sauvé par ses interprètes principaux et sa réalisation ultra léchée, mais qui est loin d'atteindre les sommets de tension de la référence du genre : HARDCORE de Paul SCHRADER ou l'ambiance malsaine et perverse de 8mm de Joel SCHUMACHER, tant Jim MICKLE semble constamment vouloir en garder sous le pied.

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