Joaquin Guzman, dit El Chapo, est un petit homme, dans tous les sens du terme. Il était le grand chef du cartel de Sinaloa, reconnu pour faire régner la terreur au Mexique et dans le monde dans l'univers de la drogue.
Ce petit homme trapu est sans éducation. Il est de l'école de la rue, là où la subtilité est pâle.
Dans son métier de crapaud, l'idée est de faire du bruit, beaucoup de bruit, pour faire asseoir son autorité. El Chapo faisait un vacarme infernal.
Il a été (ré)arrêté le 8 janvier dernier et depuis, il est détenu. On espère que son arrestation sera une forme de vaccin contre le crime organisé, très très lourd et aux larges ramifications au Mexique.
El Chapo, bien malgré lui, m'a beaucoup fait rire cette semaine. Excédé par ses conditions d'incarcération, il a prétendu "devenir fou".
Cet homme, responsable de milliers de morts pour sa business illicite, qui a démoli des milliers de familles, sans scrupules, prétend "devenir" fou.
Par ignorance, il n'a jamais vraiment réalisé qu'en disant ceci, il prétendait être relativement sain d'esprit avant sa capture.
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En Turquie, une bande de révolutionnaires, voulant en finir avec le règne du Président Erdogan vendredi, ont perpétré un Coup d'État et créé un putsch. 265 personnes, 161 civils ou policiers et 104 supporteurs du Coup ont trouvé la mort. Mais l'effet a été de courte durée et le Coup a été court-circuité assez rapidement.
Une extraordinaire purge (Erdogan a fait rassembler quelques 3000 militaires comme suspect potentiels) s'en est suivie. Erdogan . en vacances en Méditerranée au moment des faits, a promis de graves répercussions pour les auteurs de tout ce remue-ménage. Il a aussi pointé du doigt un Imam, Fetthullah Gülen, pour avoir été le vent qui a inspiré tout ça.
Gülen habite la Pennsylvannie et est un important rival politique d'Erdogan. En 1999, il a dit dans un discours que son mouvement politique, le Hizmet, devrait s'infiltrer un peu partout dans les artères du système, ce qu'ils ont fait principalement dans le monde des communications. Gülen affirme que tout ce qu'il dit est tronqué de la part des membres du parti d'Erdogan. Anciens alliés politiques, ils sont maintenant adversaires. Erdogan est islamoconservateur et Gülen prône le libéralisme religieux, mais est aussi islamiste transnational.
Dans un plat de fruits, ils ne prennent plus les mêmes.
Le Coup a été étouffé, mais des tensions sont à prévoir en Turquie pour les prochains mois.
Les putschistes ont secoué un arbre qui comprenait un majeur nid de guêpes.
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Un nouvel allumé de Dieu a fait 84 morts, (parce que ce n'est pas encore assez répandu, mais répétons-le clairement, La religion tue) à Nice sur la splendide Promenade des Anglais le soir de la fête Nationale Française. Cette promenade restera jolie, mais elle a été écorchée. Déjà la proprio du restaurant Le Grand Balcon, qui a eu le réflexe, dans la confusion, de refuser l'entrée à des gens qui voulaient fuir le danger, a été tout simplement lynchée sur les réseaux sociaux. Mais pouvait-elle vraiment savoir que les gens qui fuyaient, paniqués, n'étaient pas eux-mêmes des terroristes en recherche de planque?
Quand on secoue l'arbre de la confusion, c'est toujours de la confusion qui en tombe.
La confusion est à la racine de l'arbre qui produisait le fruit dont se nourrissait le conducteur de ce camion de la mort.
L'arbre qu'on tenté de secouer les putschistes en Turquie était plus solide qu'ils le croyaient.
El Chapo, même si tout petit, a tenté de grimpé à l'arbre du rang social en prenant le tronc à bras-le-corps.
Ils ont tous, à leur manière, tenté de secouer les arbres pour en faire tomber quelque chose.
Mais ce ne sont pas tous les fruits qui sont comestibles.
Ce ne sont pas tous les arbres qui nourrissent les hommes.
J'ai eu la chance de passer quelques jours à Nice sur la Promenade des Anglais en 1995.
C'est un site formidable.
Ça le restera toujours.