Nous vivons dans un univers hyperconnecté où les moyens de communication n’ont jamais été aussi nombreux et variés. On constate toutefois, paradoxalement, que la qualité de nos échanges avec les autres se détériore. Privilégiant la brièveté du message, son instantanéité, son accès au plus grand nombre (via les texto et les réseaux sociaux), nous en oublions souvent l’essentiel, en d’autres termes le contenu, la précision, la réflexion, le sens de la nuance, l’impact que produira le message sur ceux auxquels il sera destiné. Les nouvelles technologies parviennent même à faciliter une vie sociale sans contacts direct, donc, d’une certaine manière, déshumanisée, qu’il aurait été impossible d’imaginer il y a vingt ans. Un Finlandais, auquel je demandais un jour lors de l’un de mes cours de management interculturel comment il pouvait définir le plus fidèlement possible ses compatriotes dont la culture introvertie est légendaire, me répondit fort sérieusement : « c’est quelqu’un qui est assis dans un bar devant une bière et qui communique par SMS avec son meilleur ami, assis devant une bière dans le bar d’à côté… »