Synopsis : Une nouvelle histoire vraie issue des dossiers d’Ed et Lorraine Warren : l’une de leurs enquêtes les plus traumatisantes.Lorraine et Ed Warren se rendent dans le nord de Londres pour venir en aide à une mère qui élève seule ses quatre enfants dans une maison hantée par des esprits maléfiques. Il s'agira d'une de leurs enquêtes paranormales les plus terrifiantes…
Trois années se sont écoulées après la sortie du premier opus Conjuring, Les dossiers Warren et James Wan (Dans le noir,Demonic,Insidious : Chapitre 3),revient aux manettes de la saga horrifique la plus populaire du XXIè siècle. Réalisateur éclectique, il est à l'origine de Saw, la saga Fast and Furious et Insidious. Fort apprécié du public et de la critique, il enchaine les succès et garde une longueur d'avance sur ce « nouveau cinéma » novateur et conscient de son patrimoine. Dans ce deuxième volet, il fait évoluer les personnages d’Ed et Lorraine Warren non plus à un stade introductif comme aurait pu le laisser penser l'épisode précédent, mais à un stade plus mature dans un film plus stable, dosé avec une grande maitrise de mise en scène.
Copyright Warner Bros.
Les plans sont structurés et épurés grâce à une caméra audacieuse et créatrice à qui l'on doit toute l'ambiance du film. On retrouve les plans-séquences fluides, les longues balades à l'intérieur de la maison qui à elle seule fait office d'ancrage identitaire. Elle permet la rencontre du bien et du mal et donne matière à l'action et aux événements. L'histoire se construit autour de cette dernière, autour de son passé, de ses habitants comme pour donner un visage au démon qui se cache dans ce monde invisible. Comme dans Insidious ou Conjuring, l'horreur se loge dans les murs, les planchers en bois fissurés le tout dans un style seventies aux histoires de possession rappelant les nombreux exorcistes ou tout autre pilier du genre. Car dans ce nouveau chapitre, la possession n'est plus un élément de frayeur à elle seule. Elle a longuement été travaillée dans le premier film qui l'introduisait et amenait une forme de « notice » au genre.
Copyright Warner Bros.
Un genre dans lequel les règles conditionnent les décisions et les actions. Un genre dans lequel Ed et Lorraine ont redéfini ce qu'était l'exorcisme sans pour autant marcher sur les plates-bandes des grands maitres de l'horreur qui ne peuvent qu'être fascinés devant cette relecture loin des clichés et des conventions. James Wan pioche également dans nos souvenirs enfantins pour créer la peur en nous ; d'une boîte de musique à un simple silence sur un fauteuil en cuir abimé, jamais le suspens n'avait été si palpable dans les films d'horreur de ces dernières années. La grande maîtrise de James Wan prouve qu'à l'air du numérique et des films d'épouvantes vides, il est possible d'allier inventivité visuelle et jump scares intelligents. Conjuring, Le Cas Enfield, pensé dans un univers cinématographique classique que le réalisateur affectionne tant, saisi par son esprit sophistiqué et son sens du rythme qui fera même frémir William Friedkin.
Conjuring 2 - Bande Annonce Officielle 4 (VF)
MATTIEU EB.
$http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.content&bid=1345206$> $http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.comment&bid=1345206$> $http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.category&bid=1345206$>