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Comme des bêtes

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Comme des bêtesComme des bêtes (The Secret Life of Pets). 1 heure 27. États-Unis. Animation – Comédie. Réalisé par Chris Renaud et Yarrow Cheney avec les voix en version originale de Louis C.K., Eric Stonestreet, Kevin Hart, Steve Coogan, Ellie Kemper, Bobby Moynihan, Lake Bell, Dana Carvey, Hannibal Buress, Jenny Slate, Albert Brooks… Avec les voix en version française de Philippe Lacheau, Willy Rovelli, François Damiens, Florence Foresti, Dorothée Pousséo, Charles Pestel…

Dans un immeuble d’habitation de Manhattan, la vie de Max en tant qu’animal de compagnie préféré est chamboulée, et ce, au moment même où son propriétaire ramène à la maison un bâtard mouillé nommé Duke. Ils doivent cependant mettre leurs différends de côté quand ils découvrent qu’un adorable lapin blanc prépare une armée d’animaux de compagnie abandonnés, ces derniers étant bien décidés à se venger de tous les animaux de compagnie heureux, ainsi que de leurs propriétaires.

« Je suis ton amie et en tant qu’amie, je vais être franche avec toi. Je me fiche pas mal de tes problèmes. »

Lorsque j’ai vu la première bande annonce de « Comme des bêtes », j’étais assez enthousiaste. Cela ne volé pas très haut mais ça avait l’air d’être un « Toy story » version animaux avec un fort potentiel comique. C’est donc sans trop de craintes et sans non plus en attendre un chef d’œuvre que j’ai fait le déplacement en salles.

Dans son ensemble, j’ai passé un bon moment. Comme je m’y attendais, le scénario écrit par Brian Lynch ne vole pas très haut mais le jeune public présent dans ma salle semblait ravi tandis que moi, j’ai quand même eu de nombreux sourires à défauts d’avoir de franches rigolades. Certains gags sont prévisibles, l’histoire gentillette est mignonne comme tout et on a le droit à des situations qui pourront parler à certains possesseurs d’animaux de compagnie.

Là où ça fonctionne moins, c’est que plutôt que d’aller à fond dans son concept à savoir « Qu’est-ce que font nos animaux de compagnie quand nous ne sommes pas là ? », le scénario préfère opter pour une aventure rocambolesque qui ne marche pas. Il y a beaucoup trop d’interactions avec des humains pour convaincre sur cette soit-disant « vie secrète ».

Là où un « Toy story » faisait en sorte que les humains ne voient pas ce qui se passe sous leurs yeux, ici, ils font presque partie intégrante du récit. Seulement voilà, quand on est jeune, ça peut être drôle (et vu les réactions dans ma salle ça devait l’être) quand on a un regard plus adulte, voir qu’un humain est à peine choquer de voir un animal conduire ou se déguiser en promenant une poussette, ça fonctionne pas trop.

Bien sûr quand on va voir ce genre de films, il ne faut pas être trop regardant mais je trouve ça dommage qu’avec un concept pareil que le scénario manque de finesse. C’est amusant mais ça reste trop gros dans e monde « crédible » que l’on veut nous peindre pour fonctionner. Maintenant, c’est quand même divertissant et j’en ai eu pour mon argent mais le récit m’a laissé sur ma faim.

Concernant le doublage, j’ai vu ce film dans sa version française. Willy Rovelli (Pompon) me faisait un peu peur. Je ne suis pas fan de son excentricité mais je dois avouer que pour son personnage, ça colle à merveille. Il a bien su lui donner la folie qu’il faut qui compense bien avec le côté plus posé et attachant de Philippe Lacheau (Max) pour qui on a tout de suite de la sympathie même quand il en fait des tonnes.

Globalement, ce casting vocal fonctionne bien. François Damiens (Duke) est bon dans ce gros nounours de chien maladroit, Florence Foresti (Chloé) arrive bien à mettre son identité dans son personnage et Dorothée Pousséo (Gidget) utilise très bien le timbre de sa voix pour jouer sur plusieurs nuances dans le caractère doux (mais qu’il ne faut pas chercher) de son rôle.

La réalisation de Chris Renaud et Yarrow Cheney est sinon très efficace avec une animation très fluide. Pas de grandes nouveautés dans le monde de l’animation mais des traits sympathiques qui colle bien avec ce spectacle enfantin. Quelques prises de vues sont pas mal du tout surtout lorsque l’on parcourt l’immeuble de maison en maison sans jamais trop nous perdre.

Je n’ai pas vu ce film en 3D mais certains plans peuvent être sympathiques avec ce procédé même si je ne regrette pas mon choix. Les décors de New-York auraient peut-être mérité un peu plus de folie mais ça colle bien à l’atmosphère assez aseptisé de ce long métrage au final donc je ne m’en plains pas. Quant à la bande originale composée par Alexandre Desplat, elle fait son boulot même si on a connu le compositeur plus inspiré.

Pour résumer, « Comme des bêtes » n’est pas une déception selon moi. On est en présence d’un divertissement assez classique qui se regarde agréablement et qui a tous les ingrédients pour plaire à un jeune public qui est sa principale cible. Maintenant, je reste quand même un peu sur ma faim à cause d’un scénario un brin maladroit qui ne permet pas d’exploiter le concept de la meilleure manière qu’il soit selon moi. C’est dommage car il y avait pourtant un fort potentiel et j’ai quand même souris à de nombreuses reprises. Maintenant, je ne boude pas mon plaisir car je ne suis pas un grand fan à ce jour du studio « Illumination » mais il signe quand même pour l’instant l’une de leurs meilleures productions à mes yeux avec ses personnages attachants.

3/5 (Bien)


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