clôture de la 16ème édition du Festival del Catet

Suite et fin d’un festival éblouissant avec des spectacles musicaux de haut niveau et des découvertes incroyables.

Sur le plan musical  les programmateurs ont  misé sur des valeurs sûres comme Lisa Simone, la fille de Nina ou les  Spanish Harlem Orchestra, fine fleur de la salsa made in New York. Les musiciens ont mis le feu au Château Coujan et réveillé les nombreux paons du château qui n’ont pas tardé à manifester qu’ils étaient dans leur biotope.  Classique mais efficace. Idem pour Alfredo Rodriguez, véritable découverte de ce festival, jeune homme d’à peine une trentaine d’années découvert par Quincy Jones et qui a, en compagnie de son batteur Michael Olivera,  littéralement atomisé les standards latinos au point de déconcerter le public chaud bouillant  et qui ne cherchait qu’à danser sur des tubes façon Compay Secundo. Soyons-lui  reconnaissant d’être  si jeune, si exigeant. On n’est pas le disciple sans raison d’un Miles Davis.

Autre incroyable découverte, dans un registre fort différent : Nora Krieff et sa Revue Rouge, une relecture complète des grandes  chansons révolutionnaires. Avec David Lescot et Eric Lacascade  ils ont concocté un cabaret historique propre à faire exploser la machine : Brecht, Hans Eisler, Roda-Gil ou Léo Ferré. Mention spéciale pour la superbe chanson de David Lescot « Tire une balle dans ma tête » ou ce « Vierge Marie, devenez féministe » fort femeniste, contre les tyrans d’aujourd’hui. Le domaine de Ravanés où était donné le concert s’en est retrouvé boosté d’espoir et pris dans une énergie révolutionnaire ravivée.  La version rock de l’Appel du Komintern reste dans le têtes comme cette mise en rumba d’El pueblo unido jamas sera vencido des Quilapayun. Nora Krieff est une grande chanteuse.