Présentation de l'exposition :
Le projet est né de l’expérience vécue à Biskra par certains artistes de l’avant-garde européenne autour de 1900 : les textes que la ville a inspirés à André Gide comme L’Immoraliste ou Les Nourritures terrestres, le très célèbre Nu bleu, Souvenir de Biskra de Henri Matisse, et les musiques enregistrées dans les ksour par Béla Bartók qui ont fortement influencé ses compositions des années 1920.Plus d'info sur le site de l'Institut du monde arabe
Mais qu’était Biskra lors de la venue de ces artistes ? Une oasis pittoresque, station de tourisme d’hivernage pour les pulmonaires dotée de luxueux hôtels et qui, après l’Indépendance, est devenue une métropole de quelque 300 000 habitants et la capitale d’une wilaya. L’exposition propose de replacer les œuvres d’artistes, du Français Eugène Fromentin en 1848 à l’Algérien Chaouia Noureddine Tabhera en 2014, dans un contexte éclairé par des documents inédits ouvrant de nouvelles perspectives.
Le commissaire de l’exposition, Roger Benjamin, épaulé par des conseillers et historiens algériens propose une lecture postcoloniale des œuvres et des documents qui souligne la richesse des interconnexions entre les faits et leurs représentations. Cette lecture rend compte de la diversité des « héritiers » de cette histoire : les citoyens de Biskra et de la wilaya contemporaine, les immigrés biskris vivant en France, les anciens Biskris pied-noir (italiens, français, juifs), sans oublier le public qui éprouve un attrait certain pour la majesté de cette région du Sahara et de sa population.
Vidéo : Auguste et Marius MAURE, Photographes à Biskra, de Gilles Dupont, du blog Ils ont photographié Biskra