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Maman a tort - Michel Bussi

Par Melusine1701

maman a tort

Le petit Malone, trois ans et demie, clame haut et fort que sa maman n’est pas sa maman. On a l’imagination fertile, à cet âge-là. Pourtant, un tel discours, ce n’est pas banal. C’est ce qui pousse Vasile, psychologue scolaire, à contacter la commandante de police Marianne Augresse, pour voir s’il n’y a pas moyen de fouiller un peu dans la vie de l’enfant, de manière plus ou moins informelle. Après tout, on oublie vite, aussi, à cet âge-là, et si le passé de Malone a vraiment quelque chose à révéler, il faut se dépêcher de le déterrer.

Bon, il faut quand même commencer par dire que les polars, à la base, ce n’est pas trop ma tasse de thé. Mais je n’aime pas mourir idiote et je me dis toujours que c’est juste parce que je ne suis pas tombé sur des bons polars, et que si quelques-uns méritent leur succès, il y a peut-être une raison. Mais ce ne sera pas celui-là qui me fera changer d’avis, malgré un pitch prometteur.
J’ai eu du mal à y entrer. L’intrigue met du temps à démarrer, notamment parce qu’en parallèle, la commandante de police a une autre intrigue, elle, sur les bras. Et celle-là, on nous l’explique en long, en large et en travers. Alors évidemment, comme souvent, on fait semblant d’avoir deux intrigue séparées alors qu’au final, ça ne sera qu’une seule et même affaire. C’est cliché à mort, on retrouve ça dans 90 % des épisodes des Experts. D’ailleurs, on finit toujours par se demander comment la policière (l’enquêtrice, avec son équipe, les mecs dont c’est le boulot de faire ça quand même) ne percutent pas plus vite que ça fait quand même beaucoup de coïncidences. Bref, j’ai fini par souffler bruyamment devant tant de gros sabots, même si j’ai dû admettre, à la fin, que l’auteur s’en sort avec un joli second degré sur ces clichés d’intrigues où comme par hasard tout ramène à la même histoire. Il assume jusqu’au bout et sort une explication plutôt bien fichue, bravo. Encore aurait-il fallu peut-être mieux l’amener parce que j’ai quand même été à deux doigts de lâcher le livre tant j’avais l’impression d’une grosse blague. Ceci dit, à trop vouloir ajouter de la complexité, on en vient à quelque chose d’assez capillotractée où on peine à comprendre qui est qui. L’intrigue est donc travaillée, habile certes, bien pensée, mais un peu prise de tête quand même. Comme si on avait voulu faire un effort démesuré pour prouver que non, on n’a pas fait dans la facilité.
Les personnages, en revanche, sont plutôt convaincants. A commencer par le petit Malone, dont la personnalité et le regard à la fois grave et innocent étaient le principal enjeu du livre et qui s’en sort haut la main. J’ai eu un peu plus de mal avec la fliquette qui approche de la quarantaine et qui veut absolument un bébé, peu importe le père. Même si ce profil a l’avantage de bien coller avec une histoire d’enfant, ça m’a semblé un peu réducteur quand même. Mais la galerie de policiers qui l’entoure m’a bien plu, même si finalement tous ne sont vus qu’à travers ce prisme: leur rapport aux enfants, à leur progéniture. Un peu facile, mais efficace. J’ai terminé le livre sans trop de difficulté, mais avec la certitude que ce sera loin d’être inoubliable.

La note de Mélu:

Note 2

Pas du meilleur cru pour moi.

Un mot sur l’auteur: Michel Bussi (né en 1965) est un auteur français de romans policiers.


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