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Alien vs Predator

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Alien vs PredatorAlien vs Predator. 1 heure 40. États-Unis. Fantastique. Sortie en France le 27 octobre 2004. Réalisé par Paul W.S. Anderson avec Sanaa Lathan, Lance Henriksen, Colin Salmon, Ewen Bremner, Raoul Bova, Tommy Flannagan, Agathe de La Boulaye, Sam Troughton, Adrian Bouchet, Carsten Norgaard…

Une mystérieuse onde de chaleur, émanant du coeur de la banquise, se propage à travers l’Antarctique. Pour étudier ce phénomène, Charles Bishop Weyland finance une expédition scientifique pilotée par Alexa Woods.
L’équipe découvre une pyramide renfermant des vestiges de civilisations aztèque, égyptienne et cambodgienne. Constituées d’un labyrinthe de « chambres », les issues se referment brutalement sur plusieurs membres de l’expédition.
Des Predators retiennent captive une reine Alien dont ils livrent les descendants aux jeunes Predators lors de rituels.

« C’est comme la capote, vaut mieux en avoir et ne pas en avoir besoin, qu’en avoir besoin et de ne pas en avoir. »

Il m’aura fallu du temps pour enfin faire le premier pas et me mater « Alien vs Predator ». Il faut dire que si indépendamment, j’aime bien ses deux monstres qui ont offert deux franchises assez jouissives avec des opus plus ou moins fun, leur rencontre ne m’emballait pas plus que cela. De plus, le long métrage possédait des échos tellement catastrophique que tout était réuni pour que je reste sur mes gardes.

Finalement, ce scénario écrit par Paul W.S. Anderson, Shane Salerno et Dan O’Bannon n’est pas aussi catastrophique que ce que je craignais. Cependant, c’est quand même très faiblard. On n’a pourtant plus besoin de nous présenter ses deux monstres mais le film est très long à se lancer et assez mou une fois que le combat commence réellement.

J’ai aussi eu cette sensation que les deux bêtes n’étaient pas traitées avec la même égalité. Le traitement du Predator étant plus intéressant que celui de l’Alien qui m’a paru plus chaotique et assez lisse. Maintenant, ce récit se laisse quand même suivre vite fait mais on l’oublie tout autant malgré un petit côté proche du nanar qui le rendrait presque sympathique à l’image de son final totalement grand guignol.

S’il manque pas mal de fun et de répliques qui auraient pu rendre le long métrage davantage plaisant, le casting ne fait pas grand-chose non plus pour sauver la mise se contentant du strict minimum. Sanaa Lathan (Alexa Woods) se veut proche d’une Ripley mais on regrette vite Sigourney Weaver. Niveau caricature, Raoul Bova (Sebastian De Rosa) et Colin Salmon (Maxwell Statford) n’ont pas beaucoup à se forcer également tandis que Tommy Flanagan (Mark Werheiden) en deviendrait presque drôle si son jeu n’était pas aussi risible.

Il y en a quand même deux que j’ai bien aimé même si cela reste excessivement léger et loin d’être extraordinaire. Il y a d’abord le plaisir de retrouver Lance Henriksen (Charles Bishop Weyland) qui ne se foule pas beaucoup mais dont la simple présence fait qu’il s’impose et écrase les autres, niveau carrure en tout cas. Puis il y a Ewen Bremner (Graeme Miller), qui en fait des tonnes, qui cabotine à l’extrême mais qui paradoxalement, a su me rendre son personnage attachant et agréable à suivre.

Habitué à ne pas spécialement être emballé par ses réalisations, je n’ai pas été très surpris par le travail de mise en scène de Paul W.S. Anderson. On retrouve une succession de plans assez classique où le cinéaste continue de tomber dans le piège de la surenchère et du visuel approximatif. Reste que quelques plans font quand même leurs effets mais dans l’ensemble, ça manque quand même de saveur, le réalisateur ne réussissant jamais à mettre une quelconque âme dans son projet.

Assez vide même si ça se laisse suivre, les effets spéciaux sont loin d’être top et le montage trop léger pour masquer les différentes facilités et incohérences. Après, comme je ne voulais pas être trop regardant, ça reste quand même parmi le haut du panier de ce que j’ai pu voir à ce jour de ce cinéaste. Un panier qui m’enthousiasme pas forcément mais tout est bon à prendre même la bande originale composée par Harald Kloser qui suit le mouvement et signe une musique des plus classique.

Pour résumer, « Alien vs Predator » n’a jamais su m’emballer plus que cela. Que ce soit dans son fond ou dans sa forme, le résultat est bien trop léger pour pouvoir s’inscrire dans la lignée des précédents films que l’Alien et le Predator avait pu nous offrir. Soit prenant dans sa tension, soit drôle, soit juste fun, par le passé, on avait quand même quelque chose de divertissant dans ses œuvres. Là, on a juste un film fantastique assez basique qui ne tient que grâce à l’aura de ses deux monstres. C’est bien trop peu pour convaincre, ça se regarde malgré ses nombreux défauts mais ça s’oublie tout aussi vite malheureusement.

2/5 (Regardable)


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