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Independence Day : Resurgence

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Independence day - ResurgenceIndependence Day : Resurgence. 2 heures 01. États-Unis. Science Fiction. Sortie en France le 20 juillet 2016. Réalisé par Roland Emmerich avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Bill Pullman, Jessie Usher, Maika Monroe, Sela Ward, William Fichtner, Judd Hirsch, Vivica A. Fox, Charlotte Gainsbourg, James A. Woods, Travis Tope, Brent Spinner, DeObia Oparei, Joey King…

Nous avons toujours su qu’ils reviendraient. La terre est menacée par une catastrophe d’une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d’un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Mais rien ne peut nous préparer à la force de frappe sans précédent des aliens. Seule l’ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l’humanité de l’extinction.

« Il est vraiment, vraiment, plus gros que la dernière fois. »

Ayant beaucoup d’affection pour le premier volet qui est pourtant très critiqué, c’est avec envie que je me suis dirigé vers ma salle de cinéma pour découvrir « Independence Day : Resurgence » qui semblait prendre le même chemin que son aîné dans les différentes critiques. Sans aucune appréhension et en plus avec le plaisir de le découvrir dans une salle où il n’y avait personne, j’étais donc en très bonne condition pour me replonger dans cet univers.

Malheureusement, ma joie fut de courte durée. Je ne vais pas dire que j’ai détesté. Je ne vais pas non plus faire partie de ceux qui ont descendu cette suite. Cependant, ce scénario écrit par Carter Blanchard, Dean Devlin et Roland Emmerich m’a déçu, je ne peux pas le nier. Je ne vais pas parler de ses nombreuses facilités scénaristiques, ça serait trop facile. On sait ce qu’on va voir quand on se déplace pour un tel divertissement et ce second volet reste dans la lignée patriotique de son prédécesseur.

Pourquoi ça marche moins sur moi cette fois-ci alors ? Sans doute parce que l’intrigue pour le coup arrive beaucoup trop tard. Vingt ans plus tard, je n’y crois plus et le fait de plonger ce récit dans un présent alternatif enlève en plus pas mal de charme à cette œuvre. Le scénario a de toute façon conscience de revenir trop tard je pense à force d’accumuler les maladresses.

Un chef de guerre africain qui arrive dans le combat comme un cheveu dans la soupe, un vaisseau que notre scientifique découvre 20 ans plus tard à la veille d’une bataille alors que les nations sont devenues unies, une avalanche visuelle pour en donner plus… Je ne suis pas très regardant en temps normal (encore une fois, ça ne m’a pas gêné dans le premier film) mais là, ça ne fonctionne plus sur moi.

On retrouve pourtant la même trame avec une bonne dose de patriotisme, de l’action héroïque et un humour léger mais la magie n’opère plus. Du coup, je me suis retrouvé face à un divertissement que j’ai apprécié de voir sur grand écran, qui m’a même parfois amusé je l’admets mais que je risque très fortement d’oublier et qui n’aura sans doute pas le droit à autant de revisionnage de ma part que son ainé.

Pour le casting aussi je suis sorti de ma séance un peu mitigé. D’un côté, il y a une part de moi qui a adoré revoir Bill Pullman (Le président Thomas J. Whitmore) ou encore Jeff Goldblum (David Levinson). Les deux acteurs sont charismatique, ils assurent un lien entre les volets, il y a de la cohérence dans leurs présences et leurs talents font que c’est tout simplement jouissif de les voir à l’œuvre.

Mais d’un autre côté, il y a ce nouveau casting qui ne m’a jamais emballé même si il est plein de bonnes intentions. L’absence de Will Smith ne me dérange pas plus que ça, mais pour sa relève, Jessie Usher (Dylan Hiller) est bien trop faiblard dans son jeu et possède peu de charisme. Il se fait même assez vite étouffé par un Liam Hemsworth (Jake Morrison) qui me convainc que très rarement pourtant.

Même la petite touche féminine ne me parle pas plus que ça. Charlotte Gainsbourg (Le Docteur Catherine Marceaux) n’a que très peu d’intérêt à mes yeux tandis que Maika Monroe (Patricia Whitmore) est bien charmante mais ça s’arrête là. Je n’ai même pas été touché plus que ça par leur relation proche respective avec Jeff Goldblum pour l’une et Bill Pullman pour l’autre.

A la limite, de cette distribution, je pourrais peut-être davantage retenir la présence de William Fichtner (Le Général Adams) qui pour une fois ne joue pas un méchant de service ainsi que celle de Sela Ward (La Présidente Landford) que j’apprécie toujours de voir sur grand écran. Les deux comédiens ne sont pas exceptionnels pourtant mais leurs expériences font qu’ils réussissent cependant à bien exister dans cette histoire et à s’imposer dans cette distribution bien trop riche.

Côté réalisation, je n’ai jamais rien eu contre Roland Emmerich. Son cinéma pop-corn me plait bien à quelques exceptions près et son côté ultra patriotique ne me choque pas plus que ça puisqu’une nouvelle fois, on s’y attend lorsqu’on va voir un de ses films (ce qui est assez drôle d’ailleurs de voir cet amour pour la nation américaine incarné par un réalisateur allemand).

Maintenant, je reste quand même là encore sur ma faim. Attention, c’est maitrisé. L’argent se voit à l’écran et on a le droit à notre quota de grand plan où à chaque scène, on s’attend à entendre l’hymne national américain. L’idée d’un présent alternatif est même plutôt judicieuse mais ça ne prend pas. A force de trop vouloir aller dans la surenchère, on frôle l’overdose.

Visuellement, le premier film réussissait à masquer un peu ce détail en le plaçant dans une réalité que l’on connait bien. Là, je me suis vite déconnecté pour ne voir au final qu’une succession d’images de synthèse et d’incrustations parfois très douteuse. Je ne sais pas si la 3D masque ça (ou en est la cause ?) car j’ai vu le film en 2D mais le cinéaste m’a clairement habitué à mieux dans sa surenchère qu’il ne maitrise pas cette fois-ci et qui le dépasse complétement.

Alors après, j’ai quand même réussi à m’accrocher un peu à cette histoire. Je n’aurais rien eu contre un film un tantinet plus court mais le montage fait que je ne me suis pas trop ennuyé malgré cette sensation de déjà vu en plus excessif. De même, la bande originale composée par Harald Kloser et Thomas Wander est très classique mais colle bien à l’emballage.

Pour résumer, « Independence Day : Resurgence » ne nous vole pas sur la marchandise. C’est une nouvelle fois du grand film pop-corn ultra patriotique qui va dézinguer de l’Alien. Malgré une idée intéressante de présent alternatif, la trame reste la même mais la recette ne fonctionne plus trop la faute à un récit qui s’emporte un peu trop, un casting trop juste (malgré la bonne présence des « anciens ») et une mise en scène mal contrôlé. Si en 1996, ce film trouvait toute sa place dans le grand spectacle de l’époque, vingt ans plus tard, ça ne fonctionne plus. Reste un film qui n’est pas non plus totalement détestable, que je reverrais bien vite fait mais qui me laisse grandement sur ma faim en prouvant que le premier opus se suffisait à lui-même.

2.5/5 (Moyen)


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