Malgré la pluie de bonnes critiques qui a accompagné le roman d’Emma Donoghue, reconnu comme un très grand must de la littérature moderne , je n'avais pas réussi à accrocher au style vu qu'on est dans la tete d'un enfant de 5 ans et qu'il est difficile de s'identifier à ce un t enfant, malgré tout ce qu'il endure.
Du coup, j'avais abandonné ma lecture mais n'ai pas hésité à découvrir son adaptation au cinéma lors de sa sortie en salles en mars dernier, juste avant la cérémonie des Oscars qui a vu l'actrice principale du film récompensée de l'oscar de la meilleure actrice.
Ne l'ayant pas chroniqué à sa sortie salles, je profite de sa sortie DVD édité chez Universal depuis le 3 aout dernier pour vous dire à quel point ce long métrage de Lenny Abrahamson est une franche réussite.
Le cinéaste irlandais de "Garage" , "Frank", ou "What Richard did", trois films ininteressants mais inaboutis livre ici son oeuvre la plus accomplie à la fois dure et intense, et profondément émouvante et évidemment magnifiquement interprétée.
Une histoire très forte, Inspiré par différents et tristement célèbres faits divers ( notamment celles de Jaycee Lee Dugard ou Natascha Kampusch),dominiquée par une relation inédite et fusionnelle d'une mère et son fils sans jamais occulter la réalité de horrible par l'horreur de cette séquestration.
En effet, Ma a été kidnappée, enfermée pendant 7 ans et violée régulièrement, donnant ainsi naissance à Jack, petit bout de chou représentant l'espoir à sa mère. La première partie se déroule entièrement dans la chambre où ils vivent. et où elle réessaie de réinventer le monde aux yeux de son petit garçon qui n'a jamais connu l'extérieur.
Ce petit garçon ne connait rien de la vit extérieur , à son parlé , fait de néologismes .il a une vie décalée de la réalité et ne connait que la télé, la table , la chaise et ce vieux méchant Nick, leur géolier qui vient de temps en temps leur rendre une visite aussi angoissante que redoutée....
Jacob Tremblay, 7 ans au moment du tournage, incarne le petit Jack à la perfection. Il est exceptionnel dans le rôle cet enfant pur et innocent découvrant le monde extérieur, à la fois terrifié et fasciné.
Le film séduit largement par la belle intelligence de son écriture et de sa mise en scène,qui ne va jamais ce qu'on pourrait craindre d’un tel projet, le sensationnalisme ou le voyeurisme malsain.
Au delà de l’histoire déjà bien intense, les prestations des acteurs à la parfaite alchimie, achèvent de nous bouleverser et Brie Larson a mérité définitivement son prix, loin des acteurs à Oscar qui en général en font des tonnes.
Emma Donoghue réalisé ’adaptation ciné de sa propre oeuvre et l’a allégé de quelques passages qui a priori auraient pu paraître indispensables mais qui finalement n’enlèvent rien à l’essentiel de l’histoire : cet amour indéfectible entre une mère et son fils qui se portent l’un et l’autre pour avancer.
Room s'avère être in fine un film sombre et difficile mais surtout rempli d’espoir qui a le bont gout de nous rappeler qu'il faut profiter des petits plaisirs de la vie dont on ne saisit que l’ampleur, une fois qu’on n’en est privés.
La seconde partie, qui insiste sur la vie après l'horreur nous explique combien le retour à la liberté est parfois aussi dur que la privation de liberté et nous dit de façon poignante à quel point il faut profiter ces petits plaisirs de la vie dont on ne saisit que l’ampleur, une fois qu’on n’en est privés.
Tout l’aspect psychologique de cette « renaissance » est ainsi superbement développé et donne à cette histoire une dimension humainement très touchante et bouleversante qui fait partie des meilleurs films américains sortis au cours de ce premier semestre de 2016.
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Dans les bonus du dvd, trois petits films autour de la création du film, et plus particulièrement de la pièce étroite qui occupe la moitié du récit. Ceux-ci se révèlent plutôt intéressants
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