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Les Arts Déco jouent avec Barbie

Publié le 23 août 2016 par Polinacide @polinacide

barbieSuccess story rose bonbon aux Arts Décoratifs : c’est la première fois que Barbie fait l’objet d’une véritable invitation dans un musée français, retraçant cinquante ans d’évolution de la plus célèbre poupée du monde. Une expo résolument pop qui ravira petits et grands jusqu’au 18 septembre.

Tour à tour princesse, pompier, vétérinaire ou cosmonaute : à 57 ans, Barbie dispose d’un solide CV avec plus de 155 carrières à son actif, aussi classiques qu’avant-gardistes. Autant de « vies » déployées aux Arts Déco à travers 700 modèles de poupées différentes, le tout sur fond de décryptage. Car si les enfants préféreront s’extasier devant la beauté des jouets, l’exposition consacre une large partie à replacer la saga Barbie dans son contexte historique et sociologique. De quoi piquer la curiosité des visiteurs adultes en quête de détails plus cocasses. Outre les péripéties de sa vie amoureuse – car la jolie blonde aurait quitté Ken pour un surfeur australien en 2004 avant de lui donner une seconde chance ! – on y apprend notamment qu’elle aurait marché sur la lune en 1965, soit quatre ans avant Apollo. Ses silhouettes, ses coiffures, ses costumes, sont le fruit de quelques secrets de fabrication dont certains sont révélés pour l’occasion. 

Coup de génie commercial, le défi Barbie n’était pas gagné d’avance pour autant. A l’origine de l’idée, Ruth Handler – l’une des fondatrices de Mattel – qui en regardant sa fille Barbara jouer avec des poupées de papier s’est mise à rêver d’une poupée de mode en trois dimensions, donnant la possibilité aux fillettes d’imaginer leur future vie de jeune femme. Pas de quoi emballer les équipes de Mattel alors exclusivement composées d’hommes. Mais la détermination a fini par payer : la première Barbie est commercialisée en 1959, avant d’être déclinée en brune, en rousse, en afro-américaine ou en asiatique… Et devient un véritable personnage au-delà du jouet, comme en témoigne son portrait réalisé par Andy Warhol. Victime de son succès, cette pin-up n’en a pas moins été un objet de controverses au fil des époques, notamment pour sa silhouette renvoyant aux standards d’une beauté idéalisée. On regrette d’ailleurs que l’exposition n’aborde pas davantage ce genre de sujets « fâcheux », car c’est bien ce qui est attendu de l’éclairage historique et sociologique en question. L’évènement vaut tout de même le coup d’oeil, ne serait ce que pour mettre un peu de rose dans votre vie avant d’attaquer la rentrée.


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