Pessac-Léognan : Haut Bailly 2004 et Saint Julien : Lagrange 1996

Publié le 25 août 2016 par Daniel Sériot

Deux vins de Bordeaux sont commentés aujourd'hui. J'ai ouvert une bouteille de Haut Bailly 2004 mise en carafe une heure et demie avant la première dégustation, et regoûtée le lendemain. La dégustation précédente datait de plus d'un an et demi, le vin se présentait renfrogné, avec un élevage assez marqué. Nous n'avons pas remarqué d'évolution nettement positive lors de cette dernière dégustation. L'élevage n'est pas encore fondu, les tannins sont encore marqués dans une finale austère, et la palette aromatique est encore en partie anesthésiée par l'élevage. Il faudra se montrer patient au moins cinq ans pour que le vin se mette en place complètement, en espérant qu'il trouve une harmonie satisfaisante.

Lagrange 1996, bu en bouteille sur une durée de 24 heures commence à s'aborder, mais n'est pas encore totalement sur son plateau de maturité. La finale est encore légèrement tannique, avec un élevage encore perceptible (sans être asséchant), qui provoque de légères sensations d'amertume dans cette finale. Il faudra attendre trois ans de plus.

Pessac-Léognan : Haut Bailly 2004

La robe est assez profonde, de teinte rubis au bord du disque. Le nez est assez discret ( verre au repos) , à l'agitation se dévoilent des arômes de fruits rouges et noirs ( cassis) nuancés de notes sanguines et fumées ; l'élevage assez marqué n'est pas encore fondu. L'attaque est souple, le vin se développe, assez fruité un peu plus corsé, avec des tannins un peu fermes, très finement enrobés par une chair un peu fluette. La finale est assez austère (nette sensation tannique), fraîche, fruitée, avec un élevage encore perceptible. Note potentielle 15,5, note plaisir 14

Saint Julien : Lagrange 1996

La robe est assez profonde de couleur pourpre au bord du verre. Le nez élégant et expressif évoque le cassis, la cerises, les épices douces, avec des notes de myrtilles, de cèdre et de tabac blond. La bouche est veloutée et assez charnue, d'une bonne tenue et assez énergique dans un centre fruité. La finale est allongée, tenue par des tannins un peu plus fermes, fraîche, d'une agréable persistance, et ponctuée par une légère amertume due à un élevage pas encore totalement fondu. Note potentielle 16, note plaisir 15

 

Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Gauche - Commentaires [0] - Permalien [#]