Ça y est ! J'ai enfin revu, relu, fait relire, corrigé, peaufiné, astiqué, caressé et dorloté mon chef-d'œuvre. Ouf ! Je vais enfin pouvoir buller dans la piscine au soleil. Je cours à l'étage chercher mes brassards en criant " Mon livre est terminé ! " et je croise ma fille en chemin. Elle me regarde avec ses grands yeux et me demande :
- Il s'appelle comment, ton livre ?
Me voilà à nouveau devant l'écran blanc. Comment appeler mon chef-d'œuvre ? Et à quoi va-t-il ressembler ? Le titre et la couverture sont les premiers contacts avec le public. Il ne faut vraiment pas que je les loupe !
Je fais une petite recherche " conseils titre et couverture " et je tombe sur un article qui parle de couvertures sur le blog de Librinova et un autre sur les titres.
La feuille de route :
Étape 1 : Définissez le thème/genre de votre livre et donc, le public visé.
Mais mon chef-d'œuvre ne se réduit pourtant pas à un genre ! Et puis le public, et ben, c'est tout le monde, un maximum de personnes... la terre entière quoi !
J'essaie d'être bon élève tout de même et de m'imaginer dans ma librairie du coin... C'est vrai qu'elle est organisée par catégorie et par genre. Je fais un tour rapide sur Amazon. Il y figure encore plus de catégories, de sous-genres, de sous-sous-rubriques. Si la terre entière va lire mon livre, je me dois de les aider à trouver leur chemin.
Étape 2 : Étudiez les livres dont le thème se rapproche du vôtre.
Alors, côté titre, je jette un œil sur ceux de la rentrée littéraire : Le Grand jeu, La Succession, Continuer, Vivre près des tilleuls, Ecoutez nos défaites, Babylone, Molécules...On dirait que les chasseurs de prix littéraires snobent la mode des titres qui s'éternisent ( Ta Deuxième vie commence avec le cercle littéraire des crocodiles à Central Park et ainsi de suite). Et dans les meilleures ventes d'Amazon ? Les Secrets de l'île, Pars avec lui, La Fille de Brooklyn, Le Grand marin, L'horizon à l'envers... OK, c'est décidé. Je choisirai un titre succinct qui évoque toute la puissance et le mystère de ma prose.
Côté couverture, j'ai repéré que chaque genre a ses codes. Beaucoup de fluo pour le roman féminin ; de la brume et des châteaux pour la fantasy, des tableaux pour le roman historique, du noir pour... le noir , etc.
En tout cas, je sais ce que je veux éviter !
Étape 3 : La question juridique.
Le seul inconvénient d'un titre court est qu'il a peut-être déjà servi. Je regarde rapidement sur le site de la BNF et Amazon pour vérifier que mon titre est bien original.
Pour ma couverture, je dois me poser la question du droit à l'image. Pour faire des économies, je privilégie l'achat d'une image libre de droits sur un site comme Istock ou Shutterstock. Je me rappelle soudainement que la liseuse de mon beau-frère Gérard affiche les couvertures en noir et blanc uniquement. Il faut donc que je pense à composer ma couverture en travaillant les contrastes pour qu'elle soit alléchante sur tout support.
Pour résumer :
- Je pense en premier à mes lecteurs et au message que je veux leur envoyer
- Je choisis une seule image de fond de qualité professionnelle, sobre et élégante
- J'opte pour un titre lisible et visible, qui saute aux yeux du lecteur et qui se démarque de mon nom
Je m'appuie sur quelques jolis exemples.
Étape 4 - L'étude du marché
J'ai toutefois peur de rester trop enfermé dans mes goûts personnels. J'appelle mes jumeaux, Athénaïs et Lancelot à l'aide - ils ont souvent un avis assez tranché sur l'originalité de mes choix. Mais l'une adore, l'autre déteste ! Je décide alors de faire plusieurs essais différents et de faire le tour du village pour avoir l'avis d'un maximum de personnes. Je commence au café du marché où je vois deux charmantes blondes assises en terrasse. Elle porte toutes les deux des t-shirts avec des étoiles bleues dessinées dessus. Mon intuition me dit qu'elles seront de bon conseil...