Un film de David Michôd (2014 - Australie, USA) avec Guy Pearce, Robert Pattinson
On se fiche de nous. Non ? Ah bon.
L'histoire : Dans un futur proche (ce qui ne change rien à l'affaire, à part nous rappeler Mad Max), Guy roule dans le désert australien et s'arrête dans un bled pour boire un coup. Là, on lui pique sa bagnole. Alors il en pique une autre et court après les voleurs. Et voili, et voilou. Au passage, il rencontre et emmène avec lui un neuneu, frère de l'un des méchants, Robert.
Mon avis : Oh la la... Mais à quoi pensent les producteurs et les réalisateurs quand ils mettent un film en chantier ? L'intérêt n'est-il pas d'attirer des spectateurs ? Et qu'est-ce qui passionne les gens ? Une bonne histoire, ou un drame intime bien décortiqué. Des histoires ! Moi, en tout cas, je veux qu'on me raconte des histoires ! Là, rien. Deux mecs qui poursuivent trois autres mecs. Le désert australien. C'est lent, ça cause pas, ça tue. On ne sait même pas qui sont ces gens. Je me suis assoupie plusieurs fois, je l'avoue... Quel navet !
Et bien j'ai tout faux : quasi tout le monde a adoré ! Alors là, franchement, je me creuse la cervelle pour comprendre ce qui a pu les intéresser là-dedans. La palme à Ecran Large : ""The Rover" est un choc absolu, un film d'auteur qui porte le trip post-apocalyptique vers des altitudes inconnues et paroxystiques." On se demande où ils vont chercher tout ça... sûrement pas dans le film. Ou alors ils se faisaient des shots de tequila en même temps.
Je marche vraiment à contre-courant. Ou alors je suis une super intello, car une fois de plus, seuls Les Cahiers et Télérama ont vu la même chose que moi : ""The Rover" se voudrait à la fois classique et postmoderne, fun comme un western mécanique et hiératique comme une tragédie contemporaine. Hélas, il croule sous son fatal esprit de sérieux." pour le premier ; "A côté d'un Guy Pearce atone, aussi expressif et poilu qu'un cactus, le joli coeur Robert-Twilight-Pattinson, en plein virage auteuriste, surjoue le débile léger secoué d'accès d'ultraviolence. Même sur la direction d'acteur, l'un des points forts d'"Animal Kingdom", Michôd semble avoir lâché prise" pour le deuxième.
Ceci étant, les spectateurs, eux, sont beaucoup plus divisés et autrement moins enthousiastes... Tout n'est pas perdu.
Bon, logiquement, il faudrait classer ça dans Anticipation, vu que ça se passe dans un futur proche, voire post-apocalyptique (ah ouais ? faut vraiment le savoir). Mais moi je mets ça dans Action, Aventures, Filous... parce que pour moi ce n'est pas de l'anticipation ; ça existe déjà les poursuites de mecs en bagnoles, non ?