Vous aurez sans doute remarqué que je n’ai pas tellement alimenté ce blog depuis le début juillet. Depuis plus de quatre ans que La Bouche à Oreilles existe, il m’arrive de me poser des questions sur sa raison d’être et plus nettement depuis quelques mois …
Sans doute, je continuerai, mais le rythme de publication pourra être plus relâché.
Je vous propose aujourd’hui quelques haikus du grand poète Bashô (1644-1694), un des plus célèbres poètes japonais.
J’ai choisi ces poèmes un peu au hasard dans L’Intégrale des Haïkus publiée en 2012 à La Table Ronde. Il s’agit d’une édition bilingue par Makoto Kemmoku et Dominique Chipot.
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Fleurs rouges du prunier –
j’éprouve de l’amour pour cette noble inconnue
derrière le store
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A peine puisée dans les mains
qu’elle picote les dents
l’eau de source
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Le son de la cloche s’apaise,
le parfum des fleurs
frappe le soir
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Froide, la couverture ouatée
où vous vous glissez
– Nuit de solitude
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Une image –
Une vieille femme seule pleure
amie de la lune
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Le pont suspendu –
Les lierres l’enlacent
au péril de leur vie
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Le croissant de lune
ne se compare
à rien
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Ce nuage-là
marque l’attente
des éclairs
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La lune est là,
mais quelqu’un me manque –
Eté à Suma
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Fleurs d’iris –
Parler du voyage,
un plaisir de voyage.
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