Bruch sublimé

A l'écoute du quintette à cordes en la mineur de Max Bruch, interprété par une formation constituée sous la direction du violoniste Vadim Gluzman (avec des membres du Bergen Philharmonic Orchestra : Sandis Šteinbergs, Violon, Maxim Rysanov, alto, Ilze Kļava, alto, Reinis Birznieks, violoncelle), j'ai eu un véritable choc. Il est vraiment surprenant que la musique de chambre du compositeur allemand soit si peu programmée en concert ou enregistrée au disque. Cette musique est admirablement composée, d'un raffinement mais aussi d'une force expressive extraordinaires.

Cette version, ample, élégante et d'une belle énergie est magnifique.

Le quintette est couplé avec le fameux concerto N°1 pour violon en sol mineur opus 26. Même si on a écouté tant de fois ce chef d'oeuvre de la musique romantique, la version de Vadim Gluzman déploie un superbe lyrisme, sans afféterie. Tout au contraire, tout est en densité, dynamique, avec un panache certain. Le Bergen Philharmonic Orchestra, dirigé par Andrew Litton l'accompagne d'une belle façon, permettant une mise en valeur très correcte de la virtuosité du violoniste, tout en ne tombant pas dans le piège d'une interprétation trop en dedans, sachant que l'équilibre soliste, masse orchestrale est souvent un dilemme dans ce genre de répertoire.
Indéniablement un coup de coeur du poisson rêveur.

Mes remerciements au passage à Renaud Machart qui m'a permis de découvrir ce disque lorsque j'ai écouté son émission Zig Zag sur France Musique.

Max Bruch -  Concerto No. 1 in en sol mineur pour violon et orchestra Op. 26, Romance en fa majeur Op.85 (orig. pour alto and orchestre), Quintette à cordes in en la mineur Op. posth - label BIS.