Boris Vian avait écrit un poème qui conchiait le bon docteur Schweitzer
>Pour qui voulez-vous les remettre
>En bon état, docteur Schweitzer
>Ces nègres que vous recollez
>Et qu'on recassera demain ?
Dans le même esprit mais en argumentant l’essayiste Christopher Hitchens, aujourd'hui décédé, s’en était pris à Mère Teresa lors de sa béatification par Popaul le second. Je vous invite à relire son article avant que le pape François ne canonise cette femme qu’Hitchens qualifiait "de fanatique, de fondamentaliste et d’impostrice, image l’asservissement de l’église au show-biz, à la superstition et au populisme."
On rappelle l'opposition obsessionnelle de mère Teresa à l'avortement qui lorsqu'elle reçut le prix Nobel de la paix en 1979, lui fit s'écrier: «Aujourd'hui, l'avortement est le pire des maux, le plus grand ennemi de la paix!» C'est, dans le droit fil de cette antienne, son tropisme avec l'Opus Dei et son parrainage, en 1995, d'un colloque anti-IVG du cercle Renaissance, lié au Front national. C'est aussi son soutien à la dictature haïtienne de Duvalier (qui lui valut la Légion d'honneur haïtienne)
Elle disait :
« Il y a quelque chose de très beau à voir les pauvres accepter leur sort, à le subir comme la passion du Christ. Le monde gagne beaucoup à leur souffrance ».
Et pourtant, lorsque elle a eu besoin de soins palliatifs, c'est dans un hôpital américain ultramoderne qu'elle les a reçus.
Autre citation de Hitchens :
"Pour moi l’origine du totalitarisme est théocratique. Le début de tout ça c’est l’idée d’un grand chef, ou d’un pape infaillible ou d’un grand rabbin ou qui que ce soit peut ventriloquer la divinité et nous dire ce qu’il faut faire."
J'aime bien l'idée du pape ventriloque qui fait parler Dieu.