Aucun de ses textes ne peut y échapper : Alexandre Dumas invite l’épopée, le sens du romanesque, l’art des rebondissements, dans tous ses ouvrages. Le Voyage au Caucase (Bartillat, 621 pages, 22 €) n’échappe pas à la règle. Il en est même l’exemple archétypal. De ce récit de voyageur, genre assez répandu au XIXe siècle, qui devait son succès à la curiosité croissante du public pour les terres plus ou moins lointaines, Dumas se fait le héros. Tous les ingrédients du bon roman populaire se retrouvent dans cet ancêtre du grand reportage : succession de scènes menées tambour battant, couleur locale qui, parce que puisée à la source, sonne juste, dialogues reproduits – et peut-être inventés, enjolivés, qui peut le savoir ? Ils se composent d’échanges de phrases très courtes, marque de fabrique des feuilletonistes de l’époque qui étaient payés à la ligne…