Nous vous présentons aujourd'hui Stéphanie Chabert, la responsable du réseau francophone de NetGalley. Comme vous le savez, depuis début septembre Librinova et NetGalley se sont associés afin de donner aux auteurs toutes les clés pour faire la promotion de leurs livres sur internet. En quelques questions, elle vous présente la plate-forme, vous donne des conseils et les raisons pour lesquelles NetGalley ne peut qu'être un atout pour les auteurs publiés chez Librinova :
NetGalley est un site sur lequel les lecteurs ont la possibilité de solliciter en lecture des titres (au format numérique), la plupart du temps en avant-première, et de façon totalement gracieuse (l'accès est gratuit pour les lecteurs). Contrairement à d'autres plate-formes, et compte-tenu de la primeur des livres mis à disposition, NetGalley s'adresse aux lecteurs professionnels (libraires, bibliothécaires, journalistes, enseignants) et amateurs dont la recommandation est suivie par un ou plusieurs cercles de lecteurs. J'entends par là, les blogueurs, les passionnés qui postent leur avis sur les sites marchands, les Twitter addicts qui chroniquent sur leurs réseaux, etc.
NetGalley a donc pour vocation de mettre en relation des titres, leurs éditeurs et les lecteurs qui portent ces textes auprès du grand public.
NetGalley (francophone) a été lancé en juin 2015, nous sommes donc ici, en France, un acteur récent, contrairement au site anglophone, leader depuis 10 ans. Notre politique a donc été naturellement de nous tourner vers les partenaires traditionnels du secteur.
Alors pourquoi accueillir aujourd'hui Librinova ? Parce qu'il nous a semblé que la ligne éditoriale et la politique qualitative menées depuis sa création entraient en parfaite adéquation avec les attentes de nos lecteurs, professionnels ou non. Il s'agit donc pour nous d'une belle opportunité pour réaffirmer notre politique vis-à-vis des acteurs traditionnels tout en ouvrant le champ aux modèles innovants.
L'édition, comme tous les secteurs matures, rencontre aujourd'hui un ensemble de problématiques auxquelles elle doit répondre pour continuer de publier mais aussi de rendre visible ses catalogues : comment toucher plus largement les professionnels ? Comment fournir l'information aux personnes influentes à un moment T de la prospection ? Comment connaître les attentes des lecteurs ? Entretenir le lien communautaire ? Le tout dans un budget qui se resserre d'année en année.
NetGalley, en profitant des opportunités du numérique est, en ce sens, un formidable outil qui permet d'envoyer en une fraction de seconde une épreuve anticipée à un journaliste francophone au Québec là où le papier demande une logistique contraignante.
Pensons également au suivi de la diffusion des épreuves : qui lit ? quelles informations peut-on en dégager ? Là encore, le suivi numérique offre une traçabilité en temps réel et un retour terrain dont la fiabilité repose sur la relation directe, ce que peuvent rarement se permettre les éditeurs actuellement, pour des raisons évidentes de temps et de budget.
La communication prescripteur-éditeur, l'échange non-intermédié qui se développe permet de travailler en profondeur la médiation (connaître l'individu prescripteur) et est sans conteste un des atouts majeurs de NetGalley. Il est aussi une preuve supplémentaire que le numérique est un facteur (acteur ?) de sociabilité...
Les raisons de mettre ses livres sur NetGalley quand on est auteur sont donc multiples, mais résumons les principales : toucher plus de lecteurs influents, informer les relais de recommandation où qu'ils soient, jouir d'un avis direct des lecteurs et orienter sa communication grâce aux feedback. En un mot : pour se faire connaître, mieux, tout simplement.
Côté lecteurs, et particulièrement pour les lecteurs influents (qui vont au-delà des blogs mais incluent aussi les commentateurs en ligne, les clubs de lecture, etc.), l'enjeu est triple, je crois.
D'une part, NetGalley offre la possibilité d'accéder à des services de presse là où traditionnellement, l'éditeur réserve ces services papier pour les professionnels et un petit nombre restreint de lecteurs non professionnels. Découvrir de nouveaux titres avant tout le monde, être en mesure de les chroniquer en amont et surtout, accompagner la vie littéraire d'un titre, de sa pré-parution aux premières chroniques qui font débat est sans conteste l'argument numéro 1. Et il est enthousiasmant.
Le deuxième enjeu que je vois se place du côté du feedback : NetGalley offre la possibilité aux lecteurs de rendre un avis détaillé qui sera automatiquement et directement transmis à l'éditeur. La linéarité de ce processus et sa transparence garantissent un échange durable dans le temps et qualitatif, pour l'éditeur comme pour le lecteur.
Le troisième point est lié : NetGalley est l'espace où les lecteurs, eux aussi, peuvent se faire connaître et rendre visibles leurs espaces de recommandation auprès des éditeurs. Mentionner son blog, le site de sa librairie, présenter ses activités en bibliothèque dans le profil lecteur NetGalley sont autant de moyens de se faire connaître.
L'exemple des États Unis est riche en ce sens, les auteurs sont très impliqués dans la promotion de leur titre, que ce soit par l'intermédiaire de l'éditeur ou de leur propre initiative.
NetGalley offre plusieurs leviers. La page de titre, qui peut être enrichie d'un dossiers de presse, permet de fournir de l'information aux prescripteurs : interview, portrait, article de journaux, tout ce qui fait de la " matière " exploitable par les lecteurs qui consultent la page. Ajoutons à cela la possibilité de renseigner une ou plusieurs URL qui redirigent le lecteur vers le site internet de l'éditeur, la page Facebook de l'auteur ou son blog. Enfin, partager la page de titre (son URL) aux contacts influents qui gravitent autour de l'auteur, les encourager à aller solliciter en lecture le titre ou anticiper la demande et générer des invitations (pré-validations) de lecture est une excellente manière d'impliquer son réseau, que ce soit de la bouche à l'oreille (réseau de proximité : son libraire, ses cercles influents, sa médiathèque, etc.) ou en profitant de l'incroyable portée des réseaux dématérialisée (Twitter, Facebook, mail, etc.).
Pour résumer, je leur recommanderais donc de jouer sur deux tableaux : donner le maximum d'informations à l'éditeur pour qu'il puisse renseigner la fiche titre en détail ; travailler ses réseaux influents de proximité et leur proposer de découvrir leur titre gracieusement sur NetGalley (en diffusant l'URL de la page de titre).
Interconnexion : car NetGalley est avant tout un espace de rencontre et d'échange, entre des éditeurs, des livres et des lecteurs, où la fluidité de l'information oeuvre à une meilleure communication.
2014 : j'ai hésité avec 2015, année du lancement, et 2017, qui promet d'être foisonnante. Mais restons sur 2014, car c'est là que tout a commencé, pour NetGalley francophone et pour moi, des premières traductions du site aux premiers tests en bêta !
Retrouvez le service NetGalley chez Librinova ici.