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Rentrée littéraire 2016: MUSE, la chronique bienveillante sur le milieu littéraire..

Par Filou49 @blog_bazart
07 septembre 2016

  Pour cette rentrée littéraire 2016, et sans doute plus encore que les  années précédentes, la littérature étrangère et notamment américaine fait diablement envie, sans doute plus encore que la rentrée littéraire française et on va essayer d'en tenir compte lors de nos prochaines revues.

Notre  première chronique  spécial littérature étrangère porte sur Muse, de Jonathan Galassi,  un roman  qui devrait plaire aux émissions littéraires car il parle du monde littéraire avec un concept de  fausses biographies ,toujours intéressantes, car elles permettent de créer une distance avec le milieu et une proximité avec le lecteur..... Voyons de suite ce que Michel en a pensé...

muse

« Pour Homer l’activité sexuelle était tout à la fois un indicateur de la faillibilité morale et une preuve de vitalité. Peu importait ce que faisaient les gens ; il était sûr qu’ils faisaient quelque chose d’illicite. Et cela signifiait qu’ils étaient vivants, comme lui. Peut-être cherchait-il simplement une compagnie dans la transgression. »

Paul Dukach est jeune, ambitieux et talentueux. Lorsqu’il est embauché par Purcell et Stern, une maison d’édition New Yorkaise, il est pris sous son aile par le flamboyant président Homer Stern.

Le vieux madré va tout apprendre au jeune homme, comment gérer les égos si fragiles des écrivains,  de leurs agents, des éditeurs concurrents, de leurs amants et maitresses et surtout comment gérer son admiration face à la plus grande poète Ida Perkins qui règne depuis des années sur le monde littéraire américain.

Comment rester romantique et littéraire  dans un monde viril de fric et de baise enveloppé de la fumée âcre de Havane hors de prix??  C'est la question essentielle que se pose "Muse", un des événements de la rentrée littéraire paru chez Fayard depuis le 31 août 2016.

 Chronique du milieu de l’édition, fausse biographie de vrais personnages, vraie biographie de personnages inventés, récit Proustien en diable, Truman Capote aurait adoré, ou détesté, trouvant peut-être Jonathan Galassi pas assez fielleux ou mordant.

Car c’est cela qui caractérise ce roman de haute volée littéraire, Galassi jette un regard bienveillant sur un monde profond et superficiel où les auteurs en manque d’amours se cognent en voulant se caresser, se morde en voulant s’embrasser.

Un monde qu’il connait bien car il est lui-même un acteur essentiel du monde de l’édition aux Etats- Unis. « Muse » est un réjouissant reportage formidablement bien écrit sur un monde clos et secret. « Muse » c’est Mad Men chez Galli-Gras-Seuil.

MD


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