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« Orages » d’Estelle Tharreau

Par Douceurlitteraire

orages

J’ai reçu il y a quelques mois ce roman envoyé par les Editions Taurnada. Cette maison d’édition me fait découvrir depuis quelques temps maintenant des romans à suspens que j’adore à chaque fois et ce roman d’Estelle Tharreau n’a pas dérogé à la règle.

Quatrième de couverture:

« Si vous éleviez seule une fille de seize ans et que votre petit ami devenait trop encombrant, refuseriez-vous un travail et une belle maison dans un village de carte postale où tout le monde semble prêt à vous aider? Il est probable que non. Pourtant, vous auriez tort!

  Les nuits d’orages peuvent s’avérer mortelles pour qui ne sait pas lire entre les lignes du présent et celles d’un passé enfoui depuis plus d’un siècle dans un cahier d’écolier jauni et écorné. »

Mon avis:

Un roman comme je les aime avec cet entremêlement de présent et passé qui se regroupent pour ne faire qu’un.

Madame Clar et sa fille Célia, emménagent à Sauveur, petit village dans lequel on a proposé à madame Clar un nouveau travail ainsi qu’un logement à titre gratuit. Les premières rencontres avec ses nouveaux voisins sont cordiales sauf avec un homme qui lui fait un accueil pour des moins terrifiants. Il lui conseille de partir de Sauveur avec sa fille et ce sur le champ. Malgré le maire qui se veut rassurant, madame Clar reste sur ses gardes et commence à faire des recherches sur la ville et sur cet homme effrayant, Mr Flairelle. Elle apprend par ses recherches que la femme qu’elle remplace au poste de comptable du village est morte ainsi que sa fille de seize ans. Ce qu’elle va découvrir en affinant ses recherches va lui glacer le sang.

De son côté, Célia trouve un vieux cahier caché dans un mur dans lequel est écrit l’histoire d’une ancienne habitante de sa nouvelle maison, Marthe. Elle poursuit sa lecture au fil des jours et découvre la vie de Marthe, son calvaire, ses secrets et ses conséquences sur la vie du village de Sauveur.

Les recherches de la mère et de la fille vont finir par se regrouper pour ne former qu’une seule et même histoire terrifiante sur le passé du village. Entourée de ses amis du lycée, Yann et Maddy, Célia va découvrir qu’elle et sa mère n’aurait jamais dû venir s’installer ici.

J’ai beaucoup aimé les révélations de Marthe via son cahier lu par Célia. Cette femme soumise et terrifiée nous livre ce qu’elle a enduré et surtout ce qu’on vécu les femmes qui ont croisé son chemin et qu’elle a voulu aider. Cette ambiance de village en lisière de forêt dans laquelle vivrait une faiseuse de miracles, la chape de plomb qui enveloppe la maison de Marthe par la présence angoissante et effrayante de son mari apporte au récit un côté envoûtant et captivant.

Les enquêtes que font Célia et sa mère pour découvrir ce qui se trame dans ce village aux secrets bien gardés accélèrent le récit et m’ont captivée. La fin, en plus d’être stressante et révélatrice comme le sont les thrillers, m’a paru un peu farfelue bien que correspondant bien au roman.

Une très bonne lecture donc pour ce premier roman d’Estelle Tharreau.

Bonne lecture!

Petit extrait:

« Au bout d’une demi heure, elle parvint à dégager une boîte en fer presque intacte. Elle l’épousseta. Excitée par cette découverte, elle retarda un peu le moment de l’ouverture en laissant vagabonder son imagination. Quel trésor pouvait s’y trouver? Elle devait certainement contenir quelque chose d’important. Sinon pourquoi se donner autant de mal pour le cacher? D’après son aspect, la boîte ne datait pas d’hier. N’y tenant plus, Célia força sur le couvercle et manqua de se casser un ongle. Décidément, elle ne voulait pas livrer son secret facilement. Heureusement, la griffe d’une de ses ceintures lui permit de faire levier et de faire sauter le couvercle. 

Célia fut déçue en découvrant un simple cahier d’écolier, jauni et écorné. Il portait une vieille étiquette aux lignes bleu clair sur laquelle était écrit à la plume « Marthe ». Célia ferma la mansarde puis se blottit dans son lit. Elle alluma sa lampe de poche afin de ne pas alerter sa mère et commença la lecture d’un journal dont elle ne pouvait pas soupçonner l’importance. »

« Orages », Estelle Tharreau, Editions Taurnada, Février 2016, 263 pages. 


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