Magazine Cinéma

Victoria

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
VictoriaVictoria. 1 heure 36. France. Comédie - Drame. Sortie en France le 14 septembre 2016. Réalisé par Justine Triet avec Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud, Laurent Poitrenaux, Laure Calamy, Alice Daquet, Julie Moulier, Arthur Mazet... " En fait j'ai peur de toi. Tu as le sens du drame anormalement développé. "

Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu'elle a sorti d'affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime.
Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d'une série de cataclysmes pour Victoria.

" I should've gone home / How hard can it be to say no? / Je ne suis qu'un homme / Qui n'a pas appris à dire non " (Måns Zelmerlöw - Should've Gone Home (Je Ne Suis Qu'un Homme) )... On ne va pas se mentir, même si j'aime bien Vincent Lacoste, si j'ai fait le déplacement en salles pour voir " Victoria ", c'est uniquement grâce à la présence de Virginie Efira (je suis faible) même si les quelques bons retours que j'en avais me faisait partir confiant.

Malheureusement pour moi, mon ressenti n'est pas aussi proche de ce que j'ai pu lire comme je l'espérais. Le scénario écrit par Justine Triet n'est pas inintéressant mais je n'ai jamais réussi à avoir de l'empathie à son égard. N'assumant pas à fond la comédie et jouant trop sur la légèreté dans le côté dramatique, je n'ai jamais réussi à accrocher plus que cela à cette histoire.

Je le regrette car ce récit d'une femme qui n'est pas qu'une simple potiche et qui voit sa vie professionnelle et sentimentale s'effondrer possède un fond intéressant. Seulement voilà, ça m'a fait ni chaud, ni froid. J'ai eu la sensation qu'on me balançait un peu toutes les informations en vrac et que c'était à moi de tout remettre dans l'ordre pour comprendre le trauma de notre héroïne et le pourquoi de cet aspect guignolesque du procès.

Résultat, malgré sa durée plutôt courte, le film s'avère être extrêmement bavard, beaucoup trop, et me perd en court de route comme le personnage de Victoria subissant le discours philosophique à la table d'un mariage... Alors oui, plusieurs moments m'ont fait sourire. Oui, la place de la femme dans cette société et cette image de femme faussement forte m'a plu mais ça s'arrête là. J'aurais vraiment aimé réussir à créer un lien avec ses personnages.

D'ailleurs, d'une manière générale, le casting ne m'a pas plus convaincu que ça à l'exception de Virginie Efira (Victoria). Je ne suis peut-être pas objectif avec elle mais je trouve qu'elle montre pas mal de bonnes choses dans cette descente en enfer psychologique de son personnage. On joue pas mal sur son physique pour une femme qui n'a de jouissance que dans le boulot, je ne vais pas m'en plaindre, mais je n'y ait pas trouvé toujours une grande utilité. J'aurais quand même aimé m'attacher à elle plus que cela, là, je trouve ça dommage que son sort m'indiffère quelque peu...

Concernant Vincent Lacoste (Sam), je trouve ça bien de vouloir tenter une nouvelle approche dans son jeu mais ici, ça fonctionne moyen. J'ai sans doute trop en tête l'image de l'éternel ado benêt qu'il incarne bien souvent mais je ne l'ai pas trouvé crédible dans cette histoire. Il est sympathique, drôle, touchant et on a envie de l'aimer mais sa prestation sonne un peu " faux " à mes yeux, tout comme sa romance facile.

Le reste de la distribution est du même acabit. On a du bien et du moins bien. Melvil Poupaud (Vincent) et Alice Daquet (Eve) font le boulot mais on est quand même pas mal dans l'exagération ce qui fait justement que l'aspect dramatique ne fonctionne pas chez moi. A l'inverse, Laurent Poitrenaux (David) et Laure Calamy (Christelle), en font eux aussi des tonnes et représentent bien ce qui ne fonctionne pas dans l'aspect comique.

Quant à la réalisation de Justine Triet, elle est assez correcte. C'est agréable à voir mais c'est loin d'être dingue non plus. Ça manque un peu d'une âme ou d'une identité qui aurait pu marquer mon esprit. C'est sympa de casser un peu l'image qu'on a des procès au cinéma mais la réalisatrice se perd un peu beaucoup entre la comédie et le drame en nous offrant un résultat au montage chaotique.

Cela se suit et puis c'est tout. Pas de folies dans les décors (même si le désordre chez Victoria représente bien la situation du personnage), pas de folies dans les costumes, pas de véritables moment forts... Il n'y a rien de détestable en soit, c'est juste anecdotique et je ne serais pas surpris de ne plus me souvenir de ce film dans un futur proche. Même la bande originale est un poil trop lourd en étant trop instante sur le piano.

Victoria

Pour résumer, je suis sans doute passer à côté de ce " Victoria " mais je n'ai pas vraiment pris de grand plaisir devant ce film comme certains avis me l'avaient pourtant annoncé. Dans son fond, il y a de nombreuses choses intéressantes et avec un autre traitement, je suis même convaincu que j'aurais pu adorer cette histoire. Malheureusement, entre le drame et la comédie, le film se perd en route à mes yeux et devient juste assez quelconque et surtout peu crédible. Pire, je n'ai jamais réussi à m'attacher aux différents personnages ce qui n'aide pas. Maintenant, je ne boude pas mon plaisir de voir Virginie Efira qui porte bien le film sur ses épaules et ce film se laisse malgré tout suivre.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mrvladdy 217 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines