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“Une fille parfaite” de Mary Kubica : un roman déroutant, subtil, addictif… !

Par Monia Boubaker @OHasardDesMots

En refermant ce livre, je ne savais pas si j’allais réussir à écrire une chronique tellement je l’ai trouvé particulier et déroutant. Un peu aussi comme une lecture hors du temps. Mais la construction et le dénouement de ce roman sont tels que je me devais de vous en parler. Vous ne pouvez pas passer à côté de cette lecture.

une fille parfaite Mary Kubica

“Une fille parfaite” de Mary Kubica, roman paru aux éditions Mosaïc au format poche. Photo Monia Boubaker

Résumé de l’éditeur :

“Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt.” Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle vient de commettre une grave erreur. Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant.

Une fille parfaite” de Mary Kubica, c’est une suite de chapitres où 3 voix s’expriment, avant et après la disparition de Mia : Eve, la mère de Mia, l’inspecteur Gabe Hoffman, et Colin Thatcher, l’homme que Mia a suivi ce soir-là… Chapitre après chapitre, le lecteur “écoute” ces 3 personnages, qui nous parlent de l’avant-disparition et de l’après, au retour de Mia dans la maison familiale, tout en assistant aux investigations de l’inspecteur.

Bien que j’aie conscience de la contradiction, j’ai trouvé le rythme de ce roman assez lent tout en ayant ce suspense grandissant et prenant, à chaque chapitre.

J’ai eu des doutes, mais je n’ai pas osé aller jusqu’au bout de ma réflexion. Aussi, j’ai soupçonné à tort. À aucun moment le lecteur n’a la clé, l’explication, sinon aux dernières lignes du livre.

Durant les chapitres racontés par Colin, on assiste à l’enlèvement de Mia, à sa captivité ; j’ai ressenti sa détresse comme celle de sa mère, qui souffre de son absence jour après jour.

Avec Mia, j’ai eu mal, j’ai eu peur. J’ai eu froid aussi. Très froid.

Je vous conseille d’ailleurs de lire ce livre en plein hiver, peut-être même avec une fenêtre ouverte pour ressentir les frissons de Mia et essayer d’imaginer ce par quoi elle est passée. Ce qu’elle a du supporter. Mais avec ce roman, vous n’aurez pourtant droit à aucun détail sordide, et j’en ai d’autant plus apprécié la lecture.

Les 3 personnages racontent, décrivent. Beaucoup.

L’auteure veut que le lecteur prenne le temps de connaître toute l’histoire et les différents points de vue. La progression dans le livre me semble lente et s’oppose avec force à la situation d’urgence dans laquelle se trouve Mia. Pourtant, j’avale les pages ; je l’ai lu vite ce roman, comme si le fait de le lire très vite pouvait délivrer Mia et mettre fin à son calvaire.

Quand vous aurez commencé ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher. Parce que vous voudrez savoir. Absolument.

J’ai aimé cette atmosphère particulière qui se dégage de cette histoire, de cette écriture. J’en suis ressortie presque essoufflée, me remémorant certains passages du livre, pour mieux comprendre.

Je dis “ressortie” car j’ai été happée par ce roman. Littéralement.


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