Cinéma : Eldorado

Le pitch :

"

Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine colérique, surprend le jeune Elie en train de le cambrioler. Pourtant, il ne lui casse pas la gueule. Au contraire, il se prend d'une étrange affection pour lui et accepte de le ramener chez ses parents au volant de sa vieille Chevrolet.
Commence alors le curieux voyage de deux bras cassés à travers à un pays magnifique, mais tout aussi déjanté."

Si vous ne connaissez pas la planète Mars, ce film va vous y faire atterrir sans perdre une minute.

Ce truc est entre le génie et le truc le plus débile du monde, chacun aura son propre tiroir pour l'y mettre.

Pour moi c'est clair, c'est d’un génie sans nom, le talent du réalisateur, de faire passer du rire à l'émotion est d'un talent sans nom. Le jeu entre les deux personnages du film est d'une précision d'horloger suisse.

Et que dire des personnages annexes; la mère du petiot et surtout cet Alain Delon naturiste.

Et que dire de cet esprit désabusé et quarante huitième degrés.

Un road-movie belge métamorphose le plat pays en Far West et combine habilement burlesque, sens épique, pessimisme de fond et humour surréalisant.

"Eldorado" est un road-movie touchant et bourré de tendresse qui réussit à ne jamais sacrifier sa sincérité et sa pudeur au pittoresque ou au folklore.

Une fois dehors on n'est pas prêt de l'oublier et ce n’est pas sa moindre des qualités.

Un pur bonheur sans défaut, avec des bons sentiments et très bien fait.

Monsieur le réalisateur merci de ce petit bijou et sachez le vous êtes un génie.

MERCI.