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Eliogabalo a garnier

Publié le 26 septembre 2016 par Popov

Eliogabalo ou l’ennui couronné  à Garnier

Avec beaucoup de discrétion la presse spécialisée a passé sous silence le ratage complet d’Eligagabalo de Francesco Cavalli à l ‘Opéra de Paris. Il faut dire que depuis des mois on nous présentait comme un prodige précoce Thomas Jolly le jeune metteur en scène en dépit qu’il n’ait jamais vraiment tâté de l’Opéra et à qui on faisait confiance comme à une vedette de la chanson qui écrit son premier roman ou à une star de télé-réalité de banlieue qui entame une carrière d’acteur shakespearien. Notre génie des planches curieusement pèche d’abord par excès de sobriété. C’est lent et sérieux comme un Robbe-Grillet mis en scène par une communauté mariste. Les voix des haute-contre (en particulier celle du grand méchant) irritent nos tympans. Les costumes et les jeux brûlent nos pupilles.  On pense au redoutable Caligula avec le malheureux Malcom mac Dowell.Eliogabale torture, rien ne célèbre plus l’ennui. La musique de Cavalli a beau ne pas être désagréable sous la baguette du chef argentin Alarcon qui s’intéresse à cette curiosité, on se demande dès le premier acte si on aura le courage d’attendre le deuxième. Laurent Ruquier grand amateur de Jolly qu’il a invité à son émission d’infotainment a pourtant vendu le spectacle mieux qu’un directeur de marketing. Sur des on-dit assurément. Est-ce pour la même raison qu’on le programme à l’Opéra public ? Il faut de tout pour assurer un bon service public. Du Alvarez en surpoids, de l’Alagna cabotin mais aussi de l’underground frappé, du « ce qu’on pense moderne », du subversif pour affoler un peu l’obséquieuse critique .


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