Génération K, tome 1 de Marine Carteron 4/5 (17-07-2016)
Génération K (304 pages) est disponible depuis le 14 septembre 2016 aux Editions du Rouergue (Collection Epik)
L’histoire (éditeur) :
Kassandre, Mina et Georg, tous trois un peu bizarres et révoltés, ont un point commun que la plupart des gens ignorent : un pouvoir terrifiant… D’un pensionnat luxueux en Suisse aux quartiers chauds de Naples, la traque commence car leurs dons sont convoités par de redoutables puissances.
Mon avis :
Voilà une histoire originale, bien construite et soignée que nous offre Marine Carteron (auteure de la série les Autodafeurs). Ça ne ressemble à rien de ce que j’ai pu lire sans que ça m’ait pour autant donner l’impression de me plonger dans quelque chose d’absolument fou ou de farfelu. Au contraire, il y a un bon mélange de réalité, de croyance, de mythe et de science (génétique) qui enrobe super bien l’intrigue musclée et pleine d’action.
L’histoire est suffisamment crédible pour que l’aspect surnaturel et mythologique ne dérange pas un publique peu habitué. Au contraire l’ensemble est très bien dosé et embarque véritablement le lecteur.
On suit ici Kassandra, Georges et Mina, trois protagonistes très différents mais unies par leur ADN, qui fait d’eux des êtres particuliers, dotés de pouvoirs (celui de pénétrer dans l’esprit des gens, découvrir leurs secrets les plus terribles et de les faire grandir, celui de détecter les mensonges et d’obliger l’interlocuteur à divulguer ses secrets, celui d’entendre les battements de cœur de ceux qui sont plus ou moins proches pouvant ainsi déceler la moindre présence…). Ce sont des génophores et depuis toujours ils sont traqués par les enfants d’Enoch qui tient à mettre la main sur tous ceux pourvus d’une mutation génétique (chromosome K). Parce qu’un fois réunis, ils pourraient, l’alliance a vu ses membres se diviser en deux groupes au fils des années. La guerre semble sur le point d’éclater.
Ce premier tome est captivant. On vit les évènements de manière forte et on se laisse surprendre par les coups de théâtre, l’action et les révélations à mesure qu’ils arrivent. Les personnages gagnent évidement en profondeur, apprennent à se connaître mutuellement autant que nous nous les découvrons. Et, même s’il reste encore beaucoup à apprendre sur eux (je pense que nous en sommes pas au bout de nos surprises), il se crée très vite une forme d’attachement, ou plutôt d’attirance à leur encontre, qui rend le texte encore plus addictif.
C’est vrai qu’on trouve ici beaucoup de sujets récurrents à ce genre de littérature, mais l’ensemble a quelque chose de novateur qui le rend plus captivant. L’auteure ne tombe d’ailleurs pas dans la facilité du texte jeunesse et ne livre pas des portraits trop lisses ni une intrigue cousue de fil blanc.
Par contre, la maison d’édition suggère sa lecture dès 14 ans, mais je le conseille plus aux 15-16 ans.
Vite la suite !