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Je n’aime pas être seule

Publié le 28 septembre 2016 par Happyswallow @happy_swallow_

je n'aime pas être seule

Je suis une fille pleine de défauts. Bon, vous avez peut-être déjà remarqué ça depuis longtemps. Aujourd’hui, j’avais envie de me confier à vous au sujet de l’un d’entre eux : je n’aime pas être seule.

Il me semble que j’ai toujours été ainsi. Une peureuse. Je pratique l’auto-dérision, mais n’empêche, quand je suis confrontée à une situation angoissante, j’ai rapidement tendance à paniquer. J’ai peur de pas mal de choses : les insectes volants (tout particulièrement les guêpes et les frelons), le cancer, les gens, le noir. Enfin, plus précisément, le fait d’être seule dans le noir.

Pourtant, au fil de mes études, j’ai du vivre seule et cela ne m’a jamais tracassée puisque j’avais des voisins derrière les murs qui pouvaient potentiellement me sauver la vie au cours d’une visite nocturne intrusive. Mais seule, dans une grande maison, la nuit, j’ai les chocottes, littéralement.

Vous avez dit « trouillarde » ?

Le problème remonte à mon enfance, docteur. Quand j’étais petite, j’avais une peur inconditionnelle du noir. A l’affût du moindre bruit, de la moindre petite ombre, je guettais la présence d’intrus dans mon territoire et mon cerveau inventait moult situations toutes plus terrifiantes les unes que les autres : un cambrioleur ? Un meurtrier ? Une visite surnaturelle ? Les seuls craquements de la cheminée pouvaient, petite, me filer une peur bleue. Mes parents avaient l’habitude de me laisser ma lampe de chevet allumée toute la nuit, parce que s’ils avaient le malheur de l’éteindre, je me réveillais en pleurant. Je me dis que je n’étais pas une gosse très écolo.

Au jour d’aujourd’hui, ça n’a pas franchement changé. Je suis capable, à 24 ans, de retrouver ma maman (mon papa ne veut pas de moi dans son lit) en pleine nuit si je suis sous le même toit qu’elle et loin de mon amoureux. Qui a dit que j’avais passé l’âge ? Alors, pour contrer le problème, quand je n’ai pas le choix, je mets en place une playlist de films et la regarde toute la nuit. Cela vient clairement contrarier ma conscience écologique, mais quand on a peur, on a peur.

Alors oui, le jour, j’en ris. Je trouve ça ridicule, insensé, quand, après avoir vérifié 10 fois que j’avais fermé TOUTES les portes à double tour, je trouve encore le moyen de me cacher sous mes draps (oui, parce qu’un drap est un bouclier très efficace !). C’est un fait, je panique quand je suis seule. Le moindre craquement de poutre m’évoque la présence d’un cambrioleur (ou d’un meurtrier fou furieux).

J’ai conscience que cette peur est irrationnelle, mais on ne commande pas, hein ? Lorsque je suis prise de panique, j’ai à nouveau 6 ans dans ma tête et je suis incapable de me raisonner. Alors si vous avez un truc, une astuce (hormis les peluches, j’ai pas assez de place dans mon lit), je suis preneuse.

Et vous, quelle est votre peur irraisonnée ?

Crédits photos : Unsplash


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