Ce midi,
l'association Abuelas de Plaza de Mayo devait faire une conférence
de presse pour présenter le 120ème
petit-enfant enlevé sous la dictature militaire (1976-1983) et rendu
à son identité de naissance à la suite des recherches inlassables
qu'elle mène.
Il s'agit d'un homme qui
n'avait pas de doute jusqu'alors sur son identité de naissance et se croyait très
sincèrement enfant biologique du couple qui l'a éduqué et dont on ne sait rien pour le moment. L'enquête
de Abuelas sur son identité durait depuis des années. Il avait fini
par accepter de se plier aux tests ADN prévus par la loi. L'association a juste eu le temps de laisser filtrer que l'homme était très aimable et chaleureux.
La conférence de presse a en effet dû être annulée, à cause d'un accident de voiture mortel intervenu tôt ce
matin et qui a privé de leur père plusieurs des petits-enfants de la présidente de l'association, Estela de
Carlotto, or, comme en Argentine les institutions, publiques comme
privées, restent très personnalistes, Abuelas n'a même pas imaginé tenir tout de même sa rencontre avec la presse en l'absence de sa
présidente. Pourtant Abuelas a évolué sur un point très
important : elle fait désormais comme toutes les ONG dans le monde. Elle fait appel à la générosité de ses sympathisants pour se
financer. En début d'année, elle avait perdu une bonne partie de l'argent public que
le gouvernement précédent lui accordait sans compter au point
que l'association avait la presque totalité de son budget de fonctionnement payé par le contribuable.
On ne sait pas encore
quand se tiendra la conférence de presse qui était attendue aujourd'hui.
Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12
lire l'article de La Nación
lire l'article de Clarín
lire l'article de La Nación sur l'accident de voiture qui a coûté la vie à l'un des
pères des petits-enfants de Estela de Carlotto
accéder à la page Facebook de Abuelas et à son site Internet.