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John Williams : Butcher's Crossing

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Butcher's Crossing  de John Williams   4/5 (21-09-2016)

Butcher's Crossing (304 pages) sort le 6 octobre 2016 aux Editions Piranha.

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L’histoire (éditeur) :

Dans les années 1870, persuadé que seul un rapprochement avec la nature peut donner un sens à sa vie, le jeune Will décide de quitter le confort d'Harvard pour tenter la grande aventure dans l'Ouest sauvage. Parvenu à Butcher's Crossing, une bourgade du Kansas, il se lie d'amitié avec un chasseur qui lui confie son secret : il est le seul à savoir où se trouve un des derniers troupeaux de bisons, caché dans une vallée inexplorée des montagnes du Colorado. Will accepte de participer à l'expédition, convaincu de toucher au but de sa quête. Le lent voyage, semé d'embûches, est éprouvant et périlleux mais la vallée ressemble effectivement à un paradis plein de promesses.

Mon avis :

Amoureux des grands espaces, de l’ouest américain du 19ème siècle et des récits forts un peu dans le genre des Nature Whriting, version western, laissez-vous tenter par Butcher’Crossing.

J’ai adoré !

Je l’ai commencé en me disant, hop juste un chapitre et puis au lit, et en fait, j’ai tout de suite été entraînée par la plume de John Williams et par l’obsession de ce romantique gars de la ville de 23 ans, William Andrews. Arrivé de Boston à Butcher’Crossing, petit hameau du Kansas (semble-t-il en pleine croissance), il a choisi d’abandonner ses études à Harvard pour partir en quête d’aventure. C’est sur les conseil d’un ami de son père qu’il fait appel à Miller, un chasseur reconnu et expérimenté pour l’aider à suivre sa quête d’expédition. Alors quand ce dernier lui fait part de sa découverte il y a des années d’un lieu secret dans une vallée reculée où un vit immense troupeau de bisons, Will n’hésite pas une seconde et finance l’expédition.

Deux semaines de préparation plus tard, les voilà partis Will, Miller, Charley Hoge (chef de camp alcoolique qui a perdu une main à cause du froid lors de son dernier périple) et Fred Schneider (l’écorcheur pragmatique et taciturne) pour une aventure plus cruelle qu’ils ne l’avaient supposée.

J’ai vraiment pris un grand plaisir à découvrir ce roman. L’écriture de John William est directe, simple et exempt de sentimentalisme (autant que les dialogues qui sont extrêmement concis), ses descriptions de la nature sont fortes et exposent admirablement la brutalité des lieux et des évènements.

Will se révèle être un témoin infantile presque agaçant par son manque d’implication mais les personnages autour de lui contrebalancent et apportent un souffle épique très entraînant. Les scènes que décrit l’auteur sont vives et les différentes sensations que peuvent vivres les protagonistes sont palpables, sans que la narration ne soit à aucun moment pesante. Ces presque 300 pages de western m’ont réellement captivée !

La fin est assez inattendue et peut être en deçà des deux premières parties (et surtout après cette partie de chasse pleine d’action et de péripéties) mais reflète finalement assez bien l’économie de l’époque, aussi féroce que la nature environnante.

En bref : réaliste et saisissant, Butcher’s Crossing m’a convaincue !  J’ai vraiment passé un excellent moment entre ces pages dépaysantes.


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