Hier,
Abuelas de Plaza de Mayo a pu tenir la conférence de presse sur
l'identification du petit-fils n° 121 annoncée en début de
semaine. L'homme n'a pas encore rencontré sa famille biologique mais
sa tante, une ex-membre du bureau de Abuelas, et son frère, un
militant convaincu d'un mouvement de gauche radicale, ont participé
à la rencontre avec la presse.
L'homme
a quarante ans. Il est né dans un centre de détention clandestin
peu après l'enlèvement de sa mère, le 16 juillet 1976. Ana
María Lanzillotto était alors enceinte de huit mois. Son père
s'appelait Domingo Menna, un Italien naturalisé argentin. Après leur disparition à tous les deux,
leur fils aîné, celui qui a répondu aux demandes d'interviews des
journalistes depuis deux jours, a été recueilli par un oncle et une
tante, dont il n'a su qu'à un âge avancé qu'ils n'étaient pas ses
parents.
Comme
à son habitude, Página/12 reprend tous les éléments biographiques
communiqués par Abuelas pour retracer le parcours des parents
disparus, qui en l'occurrence étaient tous les deux des militants du
Parti Révolutionnaire des Travailleurs et des membres de la
guerrilla Armée révolutionnaire du Peuple. Ils ont été enlevés
ensemble et ils ont disparu. C'est l'acte de naissance du bébé
adopté qui a mis Abuelas sur la piste d'un enfant enlevé : il
était signé par un obstétricienne connue pour avoir trempé dans
les falsifications de papier des enfants enlevés à leurs familles.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de une de Página/12
lire
l'interview de la tante dans Página/12
lire
l'article de La Nación sur l'histoire du frère aîné
lire
l'article de La Nación sur la conférence de presse de Abuelas.