Dans la série "on se rassure comme on peut" car il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, le dernier album du canadien Andy Sauf est excellent. Voilà, c'est dit. Il est sorti il y a quelques mois déjà mais il y avait jusqu'à présent quelque chose qui me gênait : la voix et les arrangements trop discrets, une lassitude s'installait progressivement, au fil des morceaux. Je ne m'étais pourtant pas résolu à supprimer le disque de mon téléphone portable, me disant que j'y reviendrai, forcément. Que le premier morceau, "The Magician", au moins était magnifique. Et puis, profitant d'une relative accalmie dans les sorties de disques, je me suis replongé dans cette très fine "Party" (désolé).
On pense inévitablement au regretté Elliott Smith, à son talent mélodique, à sa voix caressante. On aimerait par moments que ça s'emballe un peu, parce que les bases sont là, pour que ça décolle. Voilà le problème des bons élèves : ils sont constamment dans la maitrise. Et quelle maîtrise ! Les titres ne sont pas linéaires, la construction est imprévisible. Andy Shauf ou une certaine idée de la classe...
Clip de "The Magician" :
Clip de "The Worst In You" :