[Carnet noir] Pierre Tchernia est décédé

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Nous avons, pour beaucoup d’entre nous, eu l’occasion de voir Pierre Tchernia et d’admirer son érudition. C’est avec beaucoup de peine que nous avons appris aujourd’hui la disparition du Monsieur Cinéma de la télévision française.

Fils d’un immigré russe, Pierre Tchernia est né à Paris le 29 janvier 1928. Fréquentant assidûment la salle de cinéma de sa ville, il entre, à la fin de sa scolarité, à l’école Nationale de photographie et de cinématographie puis à l’Institut des Hautes Études Cinématographiques. À la fin des années 40, il participe à la création du tout premier journal télé français, avant de donner naissance à plusieurs émissions. Sa passion pour le septième-art, il l’exprime dans les années 60, d’abord comme acteur puis scénariste et en réalisant un documentaire humoristique hommage aux frères Lumière, primé en 1966, année où il présente le premier jeu télé dédié au cinéma. De 1967 à 1980, il anime Monsieur Cinéma, puis des émissions hebdomadaires sur Antenne 2. De l’autre côté de la caméra, il réalise des films comme Le Viager avec Michel Serrault, Les Gaspards, La Gueule de l’autre et Bonjour l’angoisse.
Possédant une immense culture cinéma qu’il transmettra sans aucune arrogance, il écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, notamment sur le cinéma fantastique. C’est à la fois une véritable mémoire du grand et petit écran qui a disparu ce samedi 8 octobre 2016 à l’âge de 88 ans.

Triste hasard du calendrier, de l’autre côté de l’Atlantique, c’est un autre érudit de la pellicule qui vient de nous quitter. Célèbre en France pour ses Cartes Postales d’Hollywood dans Destination Séries, l’historien du cinéma et critique Bill Warren vient de décéder à 73 ans. Il a contribué à des ouvrages collectifs de référence avant d’écrire l’anthologie Keep Watching The Skies !, American Science Fiction Movies of the Fifties puis The Evil Dead Companion, best-seller à lire pour les fans de la trilogie de Sam Raimi.
Messieurs, pour tout le travail de passionné accompli, un grand merci !

@ Nicolas Cambon