Bonjour tout le monde,
Les habitués du blog l'auront remarqué, depuis plusieurs mois, je suis devenue une grande adepte de l'auto-édition (et j'adore !). J'ai donc remarqué que beaucoup de jeunes auteur(e)s cherchaient à se faire connaître et pour les aider, en humble lectrice que je suis, chaque semaine, je mettrais en avant un auteur en lui posant quelques questions ! Cette semaine, c'est Sam Carda qui se prête au jeu ...
Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)Je m’appelle Sam Carda. Je suis un homme trentenaire d’origine italienne qui habite la Belgique. Je travaille comme employé dans une société d’assurance, mais ma passion depuis toujours, c’est l’écriture. Plus qu’écrire, j’aime le moment où mon esprit me propose une histoire, un rebondissement inattendu ou un personnage que je n’avais pas vu venir. Ma vraie passion, c’est la création. Et pour cela, l’imagination a toujours été ma meilleure amie. Quel est votre univers livresque ?Je n’ai pas d’univers livresque en particulier. J’aime un peu de tout, même si ma préférence va pour les thrillers évidemment. Par contre, il y a certain genre que je n’aime pas du tout comme les zombies, les vampires et tout ce qui touche de près ou de loin à ces univers.
Qui vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ? (Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)Je ne dirai pas « qui », mais « quoi ». Un jour, je me suis réveillé complètement abasourdi. J’avais fait un rêve passionnant. Et celui-là, je ne voulais pas l’oublier. Alors, j’ai décidé de le mettre par écrit. C’est là que tout a commencé. J’aimais tellement ce début d’histoire que j’ai voulu inventer la suite. Et sans que je m’en rende compte, j’écrivais mon premier roman…J’avais 19 ans.Mon objectif quand j’écris, c’est d’abord me faire plaisir. Ça peut paraître un peu égoïste, mais je suis persuadé que le plaisir que ressent le lecteur à la lecture ne se transmet que si l’auteur a pris lui-même plaisir à écrire. J’ai besoin de ressentir cette satisfaction à la fin de chaque chapitre, cette petite flamme intérieure qui me poussera à écrire la suite. Et puis, j’éprouve aussi un malin plaisir à dérouter le lecteur, à lui faire croire que la page est blanche alors qu’elle est noire. Mais il ne le saura qu’à la fin.Evidemment, depuis que je suis publié sur Amazon, le plaisir passe aussi par le partage, l’immense joie que l’on ressent à être lu et à faire passer un bon moment au lecteur.Comment s'est déroulée l'écriture du roman (ou des romans) ?Alors, en ce qui me concerne, je suis toujours le même schéma. J’ai besoin d’un stimulant pour inventer des histoires. Mon stimulant, c’est la musique. Dès qu’une musique me plaît, elle me percute et déclenche un processus en moi. Mon imagination est en quelque sorte « activée » et mon cerveau se met à travailler tout seul. A partir de là, je vois les images défiler dans mon esprit, comme un film que vous visionnez à l’écran. L’histoire s’écrit toute seule. Parfois, ce que me propose mon esprit ne me convient pas, alors c’est comme si je changeais de chaîne et je lui demande un autre programme. Mon imagination fait le reste…Une fois que la scène est bien réelle dans mon esprit, je la couche sur le papier (ou via mon ordinateur). Mais lors de l’écriture, là aussi j’ai parfois quelques surprises et je pars souvent dans des directions inattendues. C’est souvent le moment le plus jouissif de l’écriture. Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?L’inspiration est toujours là en ce qui me concerne. C’est le temps qui manque cruellement. J’ai une vie, un travail, une famille et très peu de temps pour moi. Donc, j’écris quand j’ai un moment.En général, je mets deux ans à écrire un roman.Pourquoi avoir choisi l'auto-édition ?J’ai fait le choix de l’autoédition car il me permet de rester libre. Certes, il y a parfois quelques inconvénients (notamment par rapport à la promotion des romans) mais je ne dois rendre des comptes à personne et je gère mon planning comme je veux.Ceci dit, je n’ai jamais fait de démarches vers un éditeur. Et pour l’instant, je suis très satisfait de ce que m’apporte l’autoédition : la proximité avec le lecteur et la liberté. Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.J’ai un peu publié « Melissa » sur un coup de tête. Seuls deux ou trois personnes de mon entourage l’avait lu. Il gisait dans mon grenier depuis des années et j’avais envie de le partager parce que j’affectionnais particulièrement cette histoire qui se déroule dans ma ville natale.Le premier retour fut extrêmement négatif ! Presque virulent. C’était affreux, je n’avais jamais lu un commentaire si haineux. D’ailleurs, Amazon l’a supprimé car il ne correspondait pas à la charte. Je dois avouer que ça été très dur à encaisser. Mais je me rappelle constamment que chacun a le droit d’avoir son avis sur une œuvre, qu’elle soit positive ou négative. Les personnes ressentent les choses différemment à cause de leur vécu, de leur éducation ou de leur environnement. J’essaie donc de ne pas attacher trop d’importance aux critiques positives et/ou négatives. Pour « Melissa », les critiques suivantes ont été plus que réjouissantes. Je sais que c’est un univers particulier qu’est le mien et j’en suis d’autant plus heureux quand quelqu’un y adhère.Pour « Secrets Mortels », les critiques sont majoritairement positives. Cela a dépassé mes espérances, j’ai même du mal à le croire ! Et je dois dire que ça procure une certaine satisfaction. Comment s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non, qu'auriez-vous changé ?Pour « Melissa » j’ai confectionné moi-même la couverture et j’ai essayé de trouver l’image qui correspondait le mieux à l’univers du roman. C’est un exercice extrêmement difficile mais je pense que c’est réussi.Pour « Secrets Mortels » j’ai fait appel à un graphiste professionnel. Je suis quelqu’un de très exigent et l’aventure a été assez houleuse dans le sens que le graphiste a eu du mal au début à cerner mon univers et à trouver la couverture qui représentait vraiment l’histoire. Mais quand nous sommes enfin arrivés à être sur la même longueur d’onde, il a réussi à faire exactement ce que j’espérais et j’en suis très heureux. A chaque fois que je regarde la couverture ou que je tiens le livre entre les mains, je suis vraiment content. Et c’est ce que je voulais.Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisisseriez-vous et pourquoi ?C’est une question très difficile. Je les affectionne tous, même les méchants.Mais si je dois vraiment en choisir un, je pencherai pour Julia de « Melissa ». Cette maman qui cache les secrets de son passé a vraiment beaucoup souffert et, tout ce qu’elle entreprend, elle le fait par amour pour son fils. Il n’y a de plus belles preuves d’amour que de donner sa vie pour quelqu’un et c’est ce qu’elle a fait dans tous les sens du terme. Julia est un personnage noble qui a ses défauts mais qui n’a de cesse d’agir par amour. J’aimerai beaucoup partager un repas avec elle autour d’une bonne table.Sur quel projet êtes-vous en ce moment ?Je suis occupé à écrire mon prochain roman. Il s’agit d’un thriller psychologique. Cette fois-ci, je change un peu de style et je raconte l’histoire à la première personne. J’espère que ça plaira aux lecteurs. Comme d’habitude, il y aura du suspense, du mystère et des rebondissements.Parallèlement, j’aimerai publier un roman que j’ai écrit en 2011 qui s’intitule « Conspiration ». Je dois d’abord le faire relire et corriger et ensuite je pourrai songer à la publication. Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?Je suis moi-même un débutant et j’ai encore tellement de choses à apprendre !Je ne saurai quoi dire, si ce n’est : écrivez, écrivez, écrivez ! C’est le meilleur moyen de se perfectionner.Un petit mot pour la fin ?Merci beaucoup Audrey pour cette interview et pour votre soutien depuis le début.J’aimerai aussi remercier tous les lecteurs et les blogueurs qui prennent le temps de mettre en avant les auteurs comme moi avec l’objectif de partager leur passion. Continuez de lire et de vous évader !