Quatrième de couverture :
Quinze kilomètres trois. La distance qui les sépare du Cap Blanc-Nez. Cette échappée, c’est leur secret, aux petites. Ce matin, elles fuient l’ennui des jours, un avenir sans promesse. Elles s’en vont, légères. Dans le paysage à la fois brutal et magnifique de la Côte d’Opale, Martine Laval suit les deux adolescentes, espionne leur désœuvrement et fait entendre d’autres voix – une prof, un cousin, une voisine. Tous cherchent à comprendre le pacte qui les emmène à la falaise.
En quelques pages, Martine Laval se fait narratrice externe et tente de comprendre au plus intime ce qui a poussé deux jeunes filles à fuguer un beau matin sur les routes de la Côte d’Opale. Elle prend son vélo et suit les deux filles, elle donne la parole à des proches qui ne comprennent pas mieux mais sont marquées profondément par le drame vécu. Comment percevoir ce qui a enfermé ces filles anonymes dans leur bulle, sans se briser soi-même en mille morceaux ? Car en filigrane de ce court récit courent les voix du chômage, de la misère sociale et morale, de l’ennui, des rêves qui peinent à dépasser la ligne d’horizon de cette région sinistrée. L’écriture est sobre, parfois hachée, sensible. Elle participe de la douleur et de la douceur de cette petite perle grise.
Martine LAVAL, Quinze kilomètres trois, Liana Levi piccolo, 2011
Une mini-sortie de PAL pour ce mois d’octobre pour un livre gagné grâce à Jeneen. (Merci !)
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