A l'aube de sa trente-deuxième année, Bridget Jones, employée dans une agence publicitaire à Londres, décide de reprendre sa vie en main. Pour ce faire, elle dresse une liste de bonnes résolutions :
- La première : tenir un journal intime.
- La deuxième : trouver un petit ami, voire même l'homme idéal. Pourquoi ne pas s'habiller sexy pour se faire remarquer par Daniel Cleaver, son patron ? Et pas question de sortir avec l'insupportable Mark Darcy, un ami d'enfance ! Celui-ci est l'incarnation de tout ce que Bridget déteste chez un homme. En plus, il fréquente une peste mondaine répondant au doux nom de Natasha.
- La troisième : perdre du poids.
- Et la quatrième : arrêter de fumer.
De mémoire, je crois n'avoir jamais vu " Le journal de Bridget Jones ". Je connais les grandes lignes de l'histoire, j'ai quelques scènes en tête sur lesquelles je suis tombé mais je n'ai pas souvenir d'avoir déjà vu ce film dans son intégralité, film qui ne m'a bizarrement jamais attiré plus que cela. Du coup, j'ai profité de son passage à la télévision pour me le visionner avant de tenter le troisième volet en salles.
Dans l'ensemble, si je me trompe et que j'ai déjà vu ce film, cela ne m'étonne pas qu'il ne m'ait pas marqué plus que cela. Il n'est pas foncièrement mauvais mais je ne pense pas être son public cible et au final, je trouve que ce film est plutôt anecdotique. Maintenant, je comprends quand même aisément que ce scénario écrit par Helen Fielding, Andrew Davies et Richard Curtis, d'après le roman éponyme d'Helen Fielding, ait ses fans.
Comédie romantique par excellence, on a tous les ingrédients du genre. On ne nous trompe pas sur la marchandise, certains gags sont sympathique et à défauts d'avoir de franches rigolades, je dois plaider coupable, j'ai eu quelques sourires. Maintenant, cette histoire ne me passionne pas plus que cela. Je me suis souvent plus senti gêné qu'autre chose et bien que notre héroïne soit attachante dans sa quête du grand amour, elle n'a pas réussi à m'emporter plus que ça avec elle mais encore une fois, je ne pense vraiment pas être la cible principale.
Maintenant au casting, Renée Zellweger (Bridget Jones) est parfaite. Elle incarne à merveille ce personnage qui aura su marquer la filmographie de l'actrice. Simple, efficace, elle porte bien le film sur ses épaules et je pense même que c'est en grande partie grâce à la comédienne et à sa faculté de bien lui donner vie en la rendant attachante que le long métrage réussit malgré tout à me faire tenir avec lui.
A ses côtés, Hugh Grant (Daniel Clever) est très bon également. J'ai beaucoup aimé le voir jouer ce rôle de séducteur goujat. Il possède des répliques bien senties et je regrette même qu'on ne le voit pas un peu plus. Malgré tous ses défauts, il réussit en tout cas très bien à rendre son personnage sympathique ce qui est assez incroyable.
Colin Firth (Mark Darcy) est lui aussi impeccable. L'acteur évolue dans un registre qu'il maitrise bien. Classe (même avec un look vestimentaire parfois douteux), il incarne bien ce gentleman anglais qu'on a envie d'aimer. J'aurais aimé le voir se lâcher davantage mais cette retenue lui va malgré tout comme un gant.
Pour le reste de la distribution, on est plus dans l'anecdotique qu'autre chose. Jim Broadbent (Le père de Bridget) est assez touchant tandis que j'aurais aimé qu'on exploite un peu mieux Gemma Jones (La mère de Bridget). Quant à la bande de potes de notre personnage principal, je les aie tous trouvé très bon et j'aurais bien aimé les voir un peu plus aussi (cela aurait peut-être permis de canaliser davantage l'héroïne).
La réalisation de Sharon Maguire est sinon très bonne. Vrai film de filles qui exploite jusqu'au bout les codes de la comédie romantique avec son lot de guimauves et de flocons de neige, la mise en scène est assez cohérente avec son sujet. C'est agréable à voir, assez rythmé, on ne s'ennuie pas et même si c'est loin d'être transcendant, c'est bien fait et c'est tout ce que je lui demande.
Dommage quand même qu'il n'y ait pas plus de risques. Si le scénario tente souvent d'aller dans la provocation gentillette, c'est dommage que la réalisation soit trop calibrée. Cela reste frais malgré tout avec de bons décors et une agréable photographie. S'il n'y a pas de plans qui m'ont véritablement marqué, j'ai quand même un petit faible pour le combat de rue que je trouve mémorable. Quant à la bande originale composée par Patrick Doyle, c'est du tout bon qui colle pile comme il faut avec le film.
Pour résumer, " Le journal de Bridget Jones " ne fait clairement pas partie de mes comédies romantiques préféré. Je ne pense pas être le cœur de cible et au final, le résultat m'a semblé un peu anecdotique. Maintenant, cela se laisse quand même regarder avec plaisir, ce n'est pas détestable malgré quelques passages qui me gêne plus qu'autre chose et la distribution fait le boulot pour rendre les personnages attachants. Le cahier des charges est respecté, on passe un bon moment et ça me divertit le temps d'une soirée ce qui est déjà pas mal pour moi.