L'exposition temporaire "Mental désordre"
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la folie sans jamais vous l'avouer, c'est ici. Écoutez des témoignages ; apprenez, selon les époques, comment vous auriez été "soignés" si vous aviez souffert de "folie" à telle ou telle époque (des saignées de la Grèce antique aux électrochocs de l'après guerre) ; mettez-vous dans la peau de personnes atteintes de schizophrénie en chaussant sur vos oreilles un perturbant schizophone qui despatialise les sons : affrontez vos phobies ; dansez follement sous les drôles de chapeaux qui diffusent une musique évoquant la folie ; ou encore broyez vos idées qui pédalent dans la tête dans la grosse machine du "broyeur de soucis". Une manière ludique d'aborder le problème de la folie, tout en y mettant un éclairage passionnant sur les différentes souffrances... et en pointant du doigt nos propres angoisses et nos travers mentaux ignorés.
L'exposition temporaire "Mutations urbaines, la ville est à nous!"
L'urbanisation, la ville, l'architecture, c'est ma petite marotte. Je vous avais déjà parlé avec passion de cette exposition Ré-enchanter le monde. Ici, les villes sont passées au peigne fin. On y apprend comment elles vivent, le bruit qu'elles font, les empreintes qu'on y laisse et comment elle s'organisent. On se retrouve tour à tour, un masque sur les yeux, tout en haut d'un gratte-ciel asiatique (frisson assuré) qui nous met face à notre soif inextinguible d'altitude urbaine, ou encore en présence de l'ingénieuse "boîte à dons" de l'Allemand Andreas Richter, initiative qui vise le partage gratuit d'objets au cœur de la ville. D'autres initiatives sont évoquées ici, comme les potagers collaboratifs, la végétalisation des façades ou encore la mise en libre service d'ordinateurs dans un bidonville de Dehli : autant de projets un peu fous et qui, malgré l'irrémédiable croissance de nos métropoles et leur uniformisation, souffle un air d'optimisme sur les grandes villes.
L'exposition permanente "Les sons"
Bon, là, j'avoue, c'est le top du top. On peut se passionner pour les sonorités des langues de la planète, écouter le babillage déjà accentué des bébés de part le monde, mesurer la vitesse du son, parler dans des micros, s'écouter dans des tuyaux, créer sur l'écran le son d'un instrument de musique et le modifier à souhait (corde en bois, corde en verre, frappée, pincée, avec ou sans caisse de résonance), lancer ses bras et ses jambes en l'air dans une pièce pour faire de la hair percussion, danser en chaussettes sur un piano géant. L'amusement est total, on a envie de tout essayer, de tout tester, de tout faire, on n'en perd pas une miette... et qu'est-ce qu'on apprend ! Vous avez compris, j'ai adoré !
Le prix de tout ça ? 12 euros, pas un centime de plus ! Et avec ce billet, si vous avez encore un peu d'énergie après ces quatre expositions, dites-vous que vous pouvez encore rentabiliser votre dépense avec les autres expositions de la cité des sciences, parce que c'est loin d'être fini ! Alors, convaincus ?
