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La guerre, toujours

Par Carmenrob

Déjà, depuis notre arrivée à Paris, la lecture et les sorties avaient fait remonter à la surface le sujet de la guerre, celle qui mit à feu et à sang l’Europe il y a de cela presque 80 ans. Et pourtant, malgré l’eau qui a coulé sous le Pont Neuf, les traces de ces tragédies affleurent toujours.

Hier, nos visitions le Mémorial des victimes de la déportation, sur la pointe de l’île de la Cité, construction de béton dont les murs semblent se refermer sur nous, comme une illustration de la terreur qui se refermait sur la France. Il rappelle à notre mémoire les quelque 200 000 Français internés, déportés ou exterminés dans les innombrables camps qui poussèrent sur le sol d’Europe comme des champignons empoisonnés.

La guerre, toujours
Sur le chemin du retour, place Saint-Michel et sa fontaine rendent hommage aux membres des forces françaises et aux habitants de Paris qui trouvèrent la mort en combattant pour la libération de leur ville en 1945.

Aujourd’hui, question de faire plus léger, nous visitions l’exposition sur Hergé, au Grand Palais. Plus léger, en effet. L’exposition retrace le parcours du papa de Tintin, ses premiers pas dans le 9e art, les figures qu’il engendra, la naissance de Tintin et ses innombrables aventures qui ont réjoui de nombreuses générations. Dans les salles bondées, plus de têtes grises que de têtes blondes. Nostalgie. Et voilà que, sur une des planches explicatives, la guerre s’invite encore une fois. Pour nous révéler que si Hergé a pu continuer à dessiner bien tranquillement durant la guerre, il sera inquiété durant les deux années qui lui succèdent. En effet, à 33 ans, Hérgé n’est ni conscrit, ni requis pour le travail obligatoire en Allemagne. Le journal catholique pour lequel il travaillait avant le conflit ayant fermé aux premiers coups de canon, il poursuit son oeuvre de dessinateur pour un autre quotidien contrôlé par les Allemands. Pas surprenant qu’il ait été suspecté de collaboration à l’heure des comptes. Il fut cependant blanchi et poursuivit la carrière prolifique qu’on lui connait. 

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