Tropique de la violence, de Natacha Appanah

Mayotte, « c’est un beau pays ». Moïse y arrive par un kwassa, un bateau qui transporte des malades venus d’Anjouan, qui deviendront peut-être clandestins. C'est un enfant, aux yeux de couleurs différentes, l’enfant du djinn, porte-malheur. Marie se retourne, la mère de l’enfant n’est plus là. Elle gardera Moïse. De chapitre en chapitre, nous écoutons les voix des protagonistes : Marie, Moïse, Bruce, Olivier, Stéphane. C’est eux, morts ou vivants, qui nous racontent cette histoire, qui témoignent de cette violence installée dans un quartier que les jeunes et les enfants livrés à la misère, à eux-mêmes, à la drogue, à l'enfer, ont baptisé Gaza. Violence contre laquelle Moïse, devenu Mo pour les autres, tentera de résister, avec ce livre d’Henri Bosco, L’enfant et la rivière, où il avait lu, avec Marie : « C’est un beau pays ».