Angeles Testera dessine la musique. Ce ne sont pas uniquement des peintures improvisées avec des musiciens. On la retrouve dans toutes ses oeuvres, qu’elle survole des terrasses dans une ville, qu’elle observe des oiseaux dans les arbres, qu’elle surprenne les anges qui passent dans son prénom, elle est partout, la musique. Faite de sons, mais surtout de silences, du vide indispensable à la réalisation de ses gravures, des espaces rythmés de traits, de toits, de branches. Un oiseau fait son nid, elle lui donne quelques lignes de couleurs. Des moineaux se rassemblent, un instant, au sommet de haies, elle en surprend le chant comme s’il ponctuait la montée de la vie avant l’envol vers l’espace ouvert. Et, sur de longues bandes de papier, elle saisit le fugace, l’invisible, lui donne des tons, des teintes, des accents, des échos. Et j’écoute, de tous mes yeux.
J'ai vu ces oeuvres dans le cadre du Parcours d'artistes 2016 à Corbeil-Essonnes (91).