Roller girl de Victoria Jamieson 4/5 (04-10-2016)
Roller girl (240 pages) est paru le 22 septembre 2016 aux Editions 404 (traduction : Chloé Seyrès).
L’histoire (éditeur) :
Astrid, 12 ans, est inséparable de sa meilleure amie, Charlotte. Jusqu’au jour où elle découvre le Roller Derby. Astrid devra alors apprendre à surmonter ses craintes et s’entraîner dur pour devenir une véritable Roller Girl.
Mon avis :
Roller girl est un roman graphique destiné aux jeunes vraiment chouette ! Outre le fait de nous faire connaître un sport peu répandu (ou en tout cas peu réputé), il nous donne aussi l’occasion de suivre une jeune fille de 12 ans dans un monde tout à fait réaliste où il est question d’amitié, de confiance en soi, d’honnêteté et de choix.
Quand sa mère, pourtant habituée aux sorties ringardes, amène Astrid et sa meilleure amie Charlotte à une compétition de Roller Derby, c’est la révélation ! Alors, lorsqu’un stage lors des prochaines vacances est annoncé, elle ne manque pas de s’inscrire. Mais la réalité s’annonce moins réjouissante qu’elle ne l’envisageait : Charlotte a préféré occuper ses vacances à faire de la danse classique avec Rachel (son ennemie jurée depuis le CP) et elle est nulle en patins à roulettes. Et, pour couronner le tout, les autres filles du stage ont toutes l’air de faire partie d’une équipe depuis des années (avec le look, le pseudo et l’expérience qui vont avec). Elle est désespérée !
Après des milliers de chutes, et s’être ridiculisée autant de fois, l’envie de tout plaquer s’insinue dans l’esprit d’Astrid…Mais à force d’acharnement, d’encouragement, d’entrainement et de chutes de mieux en mieux maîtrisées, elle va continuer coûte que coûte !
Roller Girl montre que n’est pas roller girl qui veut ! Astrid est loin d’exceller et doit se battre pour arriver à quelques résultats. C’est un roman très positif qui donne confiance à soi et qui rappelle, à juste raison, que l’effort paye, en mettant en avant la constance et persévérance.
Astrid est une (presque) ado tout ce qu’il y a de plus classique avec des difficultés, des amitiés contrariées et des choix qu’il faut assumer. L‘identification est facile et même si le sport qu’elle a choisi de pratiquer est peu répandu on se sent finalement assez proche d’elle par la simplicité et l’authenticité qui s’en dégagent.
Quant aux rapport fille-mère, même s’ils sont moins abordés que les relations d’amitié que vit Astrid (dont le message est ici très bien délivré), Victoria Jamieson les évoque avec bienveillance.
Evidemment, à côté de cela, Roller Girl offre aux lecteur l’occasion de découvrir le sport, ses règles et la dualité de son jeu (brutal mais fort de cohésion).
A part, un épisode de Drôles de Dames (vu il y a des années lumières) qui se déroulait dans l’univers du Derby, je ne connaissais rien du tout au sujet. Ça été là une bonne découverte, d’autant que les illustrations colorées collent parfaitement aux texte. On apprend aussi bien à travers les dialogues que les vignettes qui sont très agréables à suivre.
En deux mots : une belle leçon !