Si pas grand monde ne se souvient de ces machines volantes c'est sans doute à cause du groupe US du même nom emmené par James Taylor, pourtant pas plus prolifique que le groupe UK qui nous occupe. Assez vite catalogué "One hit wonder" pour ceux qui daignent bien s'en souvenir (l'imparable "Smile a little smile for me"), le quatuor de Tony Newman n'a en effet livré que deux albums complets (celui-ci et Down to Earth with The Flying Machine un an plus tard, que je n'ai pas encore eu la chance d'écouter mais qui n'est en fait qu'une version remaniée du même album). Mais loin de n'avoir qu'une seule cartouche dans leur chargeur, les Flying Machine déroulent sur ce disque court (30 minutes max) quantité de tubes calibrés pour d'ensoleillés dimanches matins.
Alors oui l'album s'ouvre par ce "Smile a little smile for me" tout de même vendu à plus d'un million d'exemplaires à l'époque bénie des 45 tours, mais les titres qui suivent sont autant de perles de psychedelia légère. Oubliez les gros riffs de guitare ou les breaks de batterie, on parle ici de bubblegum pop, pas déviante pour un sou, mais qui emporte tout dans un souffle résolument gai et positif. A peine un peu de mélancolie pointe le bout de son nez sur "There she goes", mais sinon c'est l'amour à tous les étages. De quoi donner la nausée à certains diabétiques si les arrangements de cordes, cuivres et autres harmonies vocales n'étaient pas là pour élever le niveau musical.
En dix titres égaux en qualité, la messe est dite. On ne cherche pas à rentrer dans l'Histoire mais les générations futures (dont nous faisons partie) qui auront la chance de tomber sur l'un des deux uniques pressages (US et UK) de ce disque enchanteur ne le regretteront pas et appuieront irrémédiablement sur repeat. Un trésor caché qu'on vous dit !
En bref : une alternative solide et bienveillante à tous les Monkees, Beach Boys, Kinks et consorts. 30 minutes de pop 60's tournesol dont pas une seule seconde de musique ne détonne.