Synopsis : Dans les rues qu'on croyait tranquilles, un tueur en série en quête de scalps se remet en chasse. Frank est le timide propriétaire d'une boutique de mannequins. Sa vie prend un nouveau tournant quand Anna, une jeune artiste, vient lui demander de l'aide pour sa nouvelle exposition. Alors que leurs liens se font plus forts, Frank commence à développer une véritable obsession pour la jeune fille. Au point de donner libre cours à une pulsion trop longtemps refrénée - celle qui le pousse à traquer pour tuer.
Origine du film : France, États-Unis
Réalisateur : Franck Khalfoun
Scénaristes : Alexandre Aja, Grégory Levasseur, C.A. Rosenberg
Acteurs : Elijah Wood, Nora Arnezeder, Genevieve Alexandra, Jan Broberg Felt, Megan M. Duffy, Liane Balaban, Joshua De La Garza, America Olivo, Sammi Rotibi
Musique : Robin Coudert
Genre : Horreur
Durée : 1 heure et 29 minutes
Date de sortie : 2 janvier 2013 (France)
Année de production : 2012
Sociétés de production : Canal+, Ciné+, La Petite Reine, Studio 37, Blue Underground
Distribué par : IFC Midnight
Titre original : Maniac
Notre note : ★★★☆☆
" Maniac " est un film d'horreur franco-américain de type " , datant de 2012, produit par Alexandra Aja, écrit par Grégory Levasseur et réalisé par Franck Khalfoun, à qui l'on doit également " Les acteurs principaux sont Elijah Wood, qu'on a pu voir dans " Notre commentaire : 2ème Sous-Sol " (2007). The Trust " (2016) et Nora Arnezeder, qu'on a pu voir dans " Sécurité Rapprochée " (2012). Ce film est un remake d'un film du même nom datant de 1980, réalisé par William Lustig.
Presque tout le film est tourné du point de vue du meurtrier, son visage étant montré qu'à travers des reflets et parfois même, à la troisième personne. En raison de cette technique de point de vue, Elijah Wood devait être présent sur le tournage presque chaque jour, ce qui est inhabituel. L'acteur a déclaré que c'était l'élément le plus intrigant du film, ce qui signifiait qu'il pouvait créer un personnage d'une manière tout à fait différente. Il fallait l'entendre et le sentir plutôt que le voir. Il n'avait jamais joué quelqu'un d'aussi sombre auparavant. C'est ce qui l'a motivé à accepter le rôle. Le tournage de quatre semaines a été très technique. Aucun des acteurs n'avait jamais tourné dans un film en point de vue. Elijah Wood n'avait jamais travaillé aussi étroitement avec un directeur de la photographie. Il était en permanence derrière lui, en tapant sur son épaule pour le faire bouger plus vite ou plus lentement.
Seuls quelques-uns des dialogues d'Elijah Wood ont été enregistrés pendant le tournage. L'acteur a donc enregistré de nombreux dialogues supplémentaires en post-production afin de créer le personnage de Frank. Le visage de Frank n'est visible que durant 12 minutes en tout dans le film.
N'ayant pas vu la version originale, datant de 1980, c'est avec un regard neutre et sans possible comparaison, que Laurence et moi, avons abordé ce film. Le scénario est agilement écrit, car on peut aisément comprendre les mécanismes psychologiques qui ont conduit Frank Zito (Elijah Wood) à sombrer dans une folie meurtrière. En cela, l'approche se veut classique et c'est donc dans l'enfance du sujet qu'il faut regarder pour appréhender les choses. D'ailleurs pour nous aider en cela, le script propose un certain nombre de Ce qui explique son aversion pour le sexe et les blocages qui l'accompagne. On peut également voir Frank enfant, brosser les cheveux de sa mère, explication qui permet de faire le lien avec sa recherche de chevelure et le motif des scalps. flashbacks où le personnage central revoit principalement sa mère avoir des relations sexuelles en de multiples circonstances et avec différents partenaires quand ce n'est plusieurs.
L'intrigue est finalement assez simple, à savoir sur qui va tomber le dévolu de Frank Zito, en d'autres termes, qui sera la suivante à passer à la casserole. Vient s'ajouter le devenir d'Anna (Nora Arnezeder), rencontre fortuite de notre personnage principal, et dont on se demande s'il va lui réserver le même sort. La caméra suggestive filmant à la première personne, c'est le même regard que le meurtrier qui nous fait vivre l'action. On rôde, on regarde des femmes aux cheveux longs, on les suit dans les rues, dans le métro, sur un parking avant que tout ne bascule dans le gore. On poignarde, on étrangle, on tue, puis on scalpe. C'est sanglant, c'est troublant, c'est déstabilisant. Le film fait son effet.
Il est difficile de juger des performances des acteurs étant donné le concept de l'image proposée en perspective à la première personne. Elijah Wood n'apparaissant que furtivement à l'écran, et principalement à travers des reflets dans des miroirs ou autres vitres. Son apparence frêle et ses grands yeux participent pleinement au caractère du personnage, qui au demeurant ne représente pas une menace. Une personne quelconque, qui semble pacifique, neutre, voir sympathique. Nora Arnezeder offre une prestation correcte, à travers un personnage d'artiste, un peu rêveuse, voir naïve.
" Maniac " a fait l'objet d'une édition en DVD ainsi qu'en Blu-ray, paru le 3 juillet 2013 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n'hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, " Maniac " est un bon film d'horreur. L'histoire est originale et l'intrigue est vigoureuse. Les scènes de violence sont percutantes, saisissantes, poignantes et suffisamment réalistes pour qu'on soit tenter de fuir l'écran du regard. Le casting offre d'honorables prestations et le concept de photographie est suffisamment singulier pour mériter qu'on s'y intéresse. Un film qui procure son lot de sensations, et qui saura plaire aux fans du genre. Par contre, âmes sensibles, s'abstenir !
Bande-annonce :