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Le cinéma sud-coréen en dix bombes

Publié le 03 novembre 2016 par Unionstreet

the strangers

Cela n’aura échappé à personne, chez UnionStreet on a le cinéma sud-coréen dans la peau.   Tournant le dos à la majorité des productions hollywoodiennes modernes, nous ouvrons grands nos bras aux productions coréennes qui nous arrivent dans les salles françaises. La Corée est l’un des rares pays dont les productions nationales concurrencent au box-office les productions américaines. Véritable vivier de génies de la mise en scène, la péninsule coréenne est de plus en plus présente dans les festivals internationaux et ses réalisateurs s’exportent aux USA le temps de quelques films. Depuis une dizaine d’années, nous assistons à une Coréemania cinéphile qui ne jure que pour le style particulier des longs métrages sud coréens. Car la nouvelle vague coréenne, qui s’articule en partie autour de la figure de Park Chan-wook, est bruyante, gore, enragée. Les films sont politiques (remettant en cause la nouvelle société moderne), intenses. Et pour les occidentaux, le cinéma coréen devient une révolution. Révolution de divers styles (fantastique, drame, policier, SF…) mélangée à une overdramatisation, limite ridicule, malsaine et violente. Et pour la sortie de Mademoiselle, nous avons le plaisir de faire un point sur cet incroyable cinéma en neuf réalisateurs et autant de madeleines de Proust.


물 주세요


Bong Joon-ho – 봉준호

Sûrement le réalisateur qui a le plus contribué à importer le cinéma sud-coréen en France. Memories of Murder est le meilleur film policier de la dernière décennie. Véritable coup de maître, ce film policier ultra gore est inspiré du serial killer (jamais appréhendé) qui viola et assassina des femmes dans les années 80. L’autre grand film de Bong Joon-hoo est The Host, brûlot politique de SF, le meilleur film de monstres de ces dernières années. Et puisqu’il ne s’arrête pas là, Mother est également un chef d’oeuvre, à la fois drame familial glauque et enquête policière. Depuis, le réalisateur a fait un détour par les USA pour une adaptation (plutôt réussie) du Transperceneige avec Tilda Swinton. Un film démontant la société capitaliste qu’il n’hésite pas à comparer à une dictature.

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Hong Sang-soo

Véritable calme dans la tourmente coréenne, Hong Sang-soo est peut être le plus français des réalisateurs de cette liste. Multi-récompensé, très productif, sa filmographie met en scène des déceptions amoureuses dans le milieu intellectuel de Séoul. Entre Woody Allen et Eric Rohmer, ses films jouent avec la temporalité (chronologie qui dépend des feuilles d’un journal tombées et ramassées dans le désordre, une histoire vue de deux façons différentes…) et mettent en scène des jeunes femmes dont les hommes tombent amoureux et qui ont un fort penchant pour l’alcool. Il a mis en scène Isabelle Huppert dans In Another Country et la retrouvera pour un film tourné en mai dernier au Festival de Cannes. Il sort généralement un film par an, que je vous invite à voir au MK2 Beaubourg.

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Park Chan-wook – 박찬옥

Aka le plus connu des réalisateurs coréens. Il connaît la renommée en France grâce à sa trilogie de la vengeance (Sympathy for Mr Vengeance, Old Boy, Lady Vengeance), sa mise au scène minutieuse et ses scènes malaisantes. Old Boy est sûrement le film clé de cette nouvelle vague du cinéma coréen : vengeance, inceste, révélations à gogo, ultra performance des acteurs (le poulpe…) et LA VIOLENCE. Après une baisse de qualité de ses films, il revient avec Stoker, réalisé aux USA avec Nicole Kidman. Film a l’esthétique parfaite, Stoker est un polar familial très glauque à la limite du fantastique. A découvrir si ce n’est déjà fait, afin de mieux savourer Mademoiselle qui réconcilierait le Japon et la Corée du Sud grâce à des désirs lesbiens. On en salive d’avance.

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Lee Chang-dong

Un peu de douceur dans ce monde de brute s’il vous plaît. Néanmoins n’attendez pas de Lee Chang-dong d’enlever toute idée glauque de ses films. Car si Poetry et Secret Sunshine sont de belles oeuvres, les thématiques abordées pourraient faire penser à du Michael Haneke. Ce n’est pas le plus connu des réalisateurs coréens, mais ces deux films sont à voir pour explorer un peu plus de la diversité de ce cinéma. Et détail intéressant, c’est le chouchou du Festival de Cannes.

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Kim Jee-woon – 김지운

Pas le réalisateur dont on retient le plus le nom, pourtant, sa fougue et sa folie font de lui l’un des étendards de la nouvelle vague coréenne. Son film d’horreur 2 soeurs avait fait sensation en France en s’opposant aux slashers crades américains à la mode à l’époque. A Bittersweet Life est le film jumeau de Old Boy : violence, vengeance, mise en scène incroyable. Il a contribué à la gloire du cinéma de la péninsule grâce notamment au Bon, La Brute et le Cinglé, jeu de massacre loufoque très jouissif. Ce qui lui valu de faire un détour par les USA afin de réaliser le film le plus drôle d’Arnold Schwarzenegger (en shériff voulant protéger sa ville à tout prix). Et c’est aux Oscars que l’on reverra Kim Jee-woon, où son dernier film a été sélectionné pour représenter la Corée du Sud pour l’Oscar du meilleur film étranger. J’ai rencontré le Diable reste néanmoins le film le plus percutant.

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Mais aussi 

뿐만 아니라


Im Sang-soo

Que voir ? : The Housemaid, L’ivresse de l’argent, The President Last’s Bang. 

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Na Hong-jin

Que voir ? : The Chaser, The Murderer, The Strangers

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Yeon Sang-ho

Que voir ? Seoul Station, Dernier Train pour Busan.

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Kim Ki-Duk

Que voir ? Pieta, Printemps été automne hiver…et printemps, Moebius

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Et enfin, comme nous le disions plus haut, Mademoiselle est le film que nous attendions le plus en cette rentrée, alors voilà la bande-annonce afin de définitivement vous donner l’envie d’y aller.

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안녕히 계세요

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