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Hôtel Angleterre de Marie Bennett

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Hôtel Angleterre de Marie Bennett 

hotel-angleterre-marie-bennettNombre de pages :  608 pages
Éditeur :  Denoël
Date de sortie :  13 octobre 2016
Collection :  Histoire Romanesque
Langue :  Français
ISBN-10 :  2207125726
ISBN-13 :  978-2207125724
Prix Éditeur :  22,50€
Disponible sur Liseuse : OUI

Son résumé :

Attention : Le résumé dévoile énormément l’intrigue et je vous conseille donc de ne pas le lire.

Suède, hiver 1940. Georg et d’autres doivent défendre la patrie contre l’Armée rouge. Ils s’attendent à des combats acharnés, la réalité se révèle encore pire. Exposés à des températures extrêmes, mal équipés, sous-alimentés, ils se trouvent à la merci d officiers incompétents qui les exposent à des risques inutiles. Figure du mal, le capitaine Cedrenius inflige châtiments et humiliations à des hommes déjà très éprouvés. De sorte que cinq recrues meurent, deux de froid, les autres lors d’un accident. Aussitôt, c’est la mutinerie : refusant d’obéir, les soldats sont envoyés en camp de travail.
De son côté, Kerstin, l’épouse de Georg, survit comme elle peut à Malmö, prise entre une mère distante et un frère qui trempe dans le marché noir. Elle n’espère plus le retour de son époux, absent depuis trois ans, quand elle rencontre Viola, femme riche, belle et cultivée dont elle tombe amoureuse. C’est le début d’une liaison d’autant plus passionnée qu’elle est interdite. Pourtant, aveuglée par la jalousie, Kerstin détruit ce bonheur fugace.
En 1943, le jour de Noël, Georg rentre, détruit par la guerre. Qu’adviendra-t-il de Kerstin et Georg ? Amour, trahison et remords imprègnent les pages de ce premier roman captivant et bouleversant.

Mon avis :

  Hôtel Angleterre est une fresque historique en trois teintes à couper le souffle. En effet, chaque partie a su faire vibrer une corde différente de mon cœur… La seconde guerre mondiale du point de vue des suédois est relativement méconnue de nous et c’est avec justesse que Marie Bennet a dépeint cette période. La guerre change les gens, modèle les êtres avec sa violence, ses pertes et ses absences.  Georg et Kerstin, les deux personnages principaux dévoilent les deux facettes d’une guerre meurtrière pour les vies et les cœurs. Séparés par le sort, ils vont chacun vivre une guerre différente – une histoire passionnante.

   Georg et Kerstin sont un couple de jeunes mariés séparés en 1940. Georg a l’obligation d’aller s’entraîner dans un camp au nord de la Suède frappé par des températures glaciales. Sous le commandement d’un supérieur psychopathe, il vit des jours traumatisants. Kerstin, elle, est dans l’attente. Elle reste dans leur ville natale de Malmö où elle fait la connaissance de Viola, une femme belle et sophistiquée qui lui enseignera la passion.

   Premièrement, je dois dire que l’idée de l’auteur de séparer l’histoire en trois parties distinctes est géniale. Les deux premières parties nous immergent dans une narration à la première personne, tandis que la dernière est à la troisième personne. Avant de commencer dans le vif du sujet, il faut que je parle du gros bémol de ce roman : la quatrième de couverture. Mon dieu, quand j’étais prise dans l’histoire, j’étais tellement saoulée de l’avoir lue. Malheureusement, je trouve qu’elle dévoile trop l’histoire. J’aurais adoré découvrir certains éléments, mais non ! Je les connaissais déjà puisqu’ils étaient écris dans le résumé au dos du roman. J’en aurais pleuré si je n’étais pas en train de manger les restes des bonbons d’Halloween. La bouche victime d’une tête brûlée trop piquante, les yeux humides, je maudissais ma curiosité.

   Georg est le personnage phare de la première partie du roman. Le style de Marie Bennett m’a pétrifiée plusieurs fois. Il est simple, brut et nous fait ressentir les sentiments de son protagoniste avec force. Les personnages font des erreurs, ils sont humains, revendiquent cette humanité.  Par là, je parle de Georg,  il m’a choquée à certains moments par son insupportable lâcheté et son côté lèche-cul. C’est très bien fait car le personnage de Georg pourrait être n’importe qui d’entre nous. La vie est extrêmement dure au camp d’entraînement, la colère monte contre les supérieurs hiérarchiques. Il y a bien sûr des moments rares d’héroïsmes venant de compagnons de Georg et de lui-même, mais n’allez pas penser que la justice se fera immédiatement ! Ce roman, c’est la vie ! La justice n’est pas la paie de la souffrance. Georg, loin de Kerstin n’aura que son souvenir afin de surmonter ses épreuves éprouvantes. Mais Kerstin n’a pas la tête à penser à son homme…

Viola porte un maillot de bain bleu foncé, un mouchoir noué sur la tête et d’élégantes lunettes de soleil. Elle est magnifique et je dois résister à l’envie de toucher à sa peau au parfum de sel, de soleil et de sueur.

   La seconde partie était très différente de la première, tant dans le ton que dans la manière d’écrire. Je me suis beaucoup attachée à Kerstin, peut être parce que je suis moi aussi une femme. Son histoire d’amour avec Viola était belle et touchante. J’ai rarement lu des romans avec des histoires d’amour homosexuelles, ici c’est très bien écrit. L’auteur montre bien qu’à cette époque être lesbienne était très difficile et on ne pouvait pas accéder facilement au bonheur à cause du poids de la société. Les débuts, la passion, la chute, tout y était. C’était les montagnes russes émotionnelles.

Le coup de cœur n’était pas loin, mais j’ai trouvé que le roman ne tenait pas ses promesses dans sa conclusion.

   Ce roman est un roman profondément réaliste. Il montre que la guerre aussi terrible qu’elle puisse être est une parenthèse dans la vie, elle fait évoluer les personnages, les poussant à se dépasser. Geog et Kerstin pourraient être réels, ils pourraient être nos grands-parents, ils nous enseignent qu’il y a plusieurs vies dans une vie et que la vie elle-même vaut la peine d’être vécue.

Hôtel Angleterre Marie Bennett

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Hôtel Angleterre de Marie Bennett 

hotel-angleterre-marie-bennettNombre de pages :  608 pages
Éditeur :  Denoël
Date de sortie :  13 octobre 2016
Collection :  Histoire Romanesque
Langue :  Français
ISBN-10 :  2207125726
ISBN-13 :  978-2207125724
Prix Éditeur :  22,50€
Disponible sur Liseuse : OUI

Son résumé :

Attention : Le résumé dévoile énormément l’intrigue et je vous conseille donc de ne pas le lire.

Suède, hiver 1940. Georg et d’autres doivent défendre la patrie contre l’Armée rouge. Ils s’attendent à des combats acharnés, la réalité se révèle encore pire. Exposés à des températures extrêmes, mal équipés, sous-alimentés, ils se trouvent à la merci d officiers incompétents qui les exposent à des risques inutiles. Figure du mal, le capitaine Cedrenius inflige châtiments et humiliations à des hommes déjà très éprouvés. De sorte que cinq recrues meurent, deux de froid, les autres lors d’un accident. Aussitôt, c’est la mutinerie : refusant d’obéir, les soldats sont envoyés en camp de travail.
De son côté, Kerstin, l’épouse de Georg, survit comme elle peut à Malmö, prise entre une mère distante et un frère qui trempe dans le marché noir. Elle n’espère plus le retour de son époux, absent depuis trois ans, quand elle rencontre Viola, femme riche, belle et cultivée dont elle tombe amoureuse. C’est le début d’une liaison d’autant plus passionnée qu’elle est interdite. Pourtant, aveuglée par la jalousie, Kerstin détruit ce bonheur fugace.
En 1943, le jour de Noël, Georg rentre, détruit par la guerre. Qu’adviendra-t-il de Kerstin et Georg ? Amour, trahison et remords imprègnent les pages de ce premier roman captivant et bouleversant.

Mon avis :

  Hôtel Angleterre est une fresque historique en trois teintes à couper le souffle. En effet, chaque partie a su faire vibrer une corde différente de mon cœur… La seconde guerre mondiale du point de vue des suédois est relativement méconnue de nous et c’est avec justesse que Marie Bennet a dépeint cette période. La guerre change les gens, modèle les êtres avec sa violence, ses pertes et ses absences.  Georg et Kerstin, les deux personnages principaux dévoilent les deux facettes d’une guerre meurtrière pour les vies et les cœurs. Séparés par le sort, ils vont chacun vivre une guerre différente – une histoire passionnante.

   Georg et Kerstin sont un couple de jeunes mariés séparés en 1940. Georg a l’obligation d’aller s’entraîner dans un camp au nord de la Suède frappé par des températures glaciales. Sous le commandement d’un supérieur psychopathe, il vit des jours traumatisants. Kerstin, elle, est dans l’attente. Elle reste dans leur ville natale de Malmö où elle fait la connaissance de Viola, une femme belle et sophistiquée qui lui enseignera la passion.

   Premièrement, je dois dire que l’idée de l’auteur de séparer l’histoire en trois parties distinctes est géniale. Les deux premières parties nous immergent dans une narration à la première personne, tandis que la dernière est à la troisième personne. Avant de commencer dans le vif du sujet, il faut que je parle du gros bémol de ce roman : la quatrième de couverture. Mon dieu, quand j’étais prise dans l’histoire, j’étais tellement saoulée de l’avoir lue. Malheureusement, je trouve qu’elle dévoile trop l’histoire. J’aurais adoré découvrir certains éléments, mais non ! Je les connaissais déjà puisqu’ils étaient écris dans le résumé au dos du roman. J’en aurais pleuré si je n’étais pas en train de manger les restes des bonbons d’Halloween. La bouche victime d’une tête brûlée trop piquante, les yeux humides, je maudissais ma curiosité.

   Georg est le personnage phare de la première partie du roman. Le style de Marie Bennett m’a pétrifiée plusieurs fois. Il est simple, brut et nous fait ressentir les sentiments de son protagoniste avec force. Les personnages font des erreurs, ils sont humains, revendiquent cette humanité.  Par là, je parle de Georg,  il m’a choquée à certains moments par son insupportable lâcheté et son côté lèche-cul. C’est très bien fait car le personnage de Georg pourrait être n’importe qui d’entre nous. La vie est extrêmement dure au camp d’entraînement, la colère monte contre les supérieurs hiérarchiques. Il y a bien sûr des moments rares d’héroïsmes venant de compagnons de Georg et de lui-même, mais n’allez pas penser que la justice se fera immédiatement ! Ce roman, c’est la vie ! La justice n’est pas la paie de la souffrance. Georg, loin de Kerstin n’aura que son souvenir afin de surmonter ses épreuves éprouvantes. Mais Kerstin n’a pas la tête à penser à son homme…

Viola porte un maillot de bain bleu foncé, un mouchoir noué sur la tête et d’élégantes lunettes de soleil. Elle est magnifique et je dois résister à l’envie de toucher à sa peau au parfum de sel, de soleil et de sueur.

   La seconde partie était très différente de la première, tant dans le ton que dans la manière d’écrire. Je me suis beaucoup attachée à Kerstin, peut être parce que je suis moi aussi une femme. Son histoire d’amour avec Viola était belle et touchante. J’ai rarement lu des romans avec des histoires d’amour homosexuelles, ici c’est très bien écrit. L’auteur montre bien qu’à cette époque être lesbienne était très difficile et on ne pouvait pas accéder facilement au bonheur à cause du poids de la société. Les débuts, la passion, la chute, tout y était. C’était les montagnes russes émotionnelles.

Le coup de cœur n’était pas loin, mais j’ai trouvé que le roman ne tenait pas ses promesses dans sa conclusion.

   Ce roman est un roman profondément réaliste. Il montre que la guerre aussi terrible qu’elle puisse être est une parenthèse dans la vie, elle fait évoluer les personnages, les poussant à se dépasser. Geog et Kerstin pourraient être réels, ils pourraient être nos grands-parents, ils nous enseignent qu’il y a plusieurs vies dans une vie et que la vie elle-même vaut la peine d’être vécue.

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